• MALI - La Grande Mosqué de Djenné

    La grande mosquée de Djenné est un des monuments les plus importants de l'histoire architecturale soudano-sahélienne. Construite en terre non-cuite, l'édifice fut détruit puis reconstruit de nombreuses fois à travers l'histoire. La ville de Djenné fut classée patrimoine mondiale par l'UNESCO en 1988.

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    La ville de Djenné

    Djenné est l'une des villes les plus anciennes et les plus célèbres d'Afrique et du Mali. La ville fut fondée vers 767 après J.C. Elle se développa très vite et devient rapidement un centre commercial international. Djenné et Tombouctou ont joué presque les mêmes rôles dans le développement politique, économique, culturel et social du Mali. Tout comme Tombouctou, Djenné fut un grand centre universitaire.

    Très tôt elle embrassa la religion musulmane et le chef de la ville de l'époque démolit son palais pour le remplacer par un temple de culte très élevé (actuelle grande mosquée reconstruite en 1909).

    Un irréductible édifice

    Cet immense édifice de 20 mètres de haut a la particularité d'avoir été construit sur un lieu vierge de toute construction religieuse. Il était alors coutume en Afrique au haut moyen âge et pendant l'antiquité de construire les bâtiments religieux sur des sépultures ou d'anciens lieux de culte. C'est donc sur un palais que s'est élevée la mosquée, ce qui ne plut pas à un roi qui envahit le pays au 16ème siècle et fit raser la mosquée, jugée trop fastueuse. La mosquée a depuis été reconstruite et fait l'objet d'une véritable vénération par la population.

    L'architecture soudanaise

    L'architecture soudanaise est une architecture de terre. Ce qui a considérablement développé le métier du travail de la terre et favorisé l'émergence des artisans du banco. Les architectures de cette nature exigent un entretien régulier pour leur pérennisation dans le temps.

    Une fois par an, tous les habitants se réunissent pour enduire l'édifice d'un enduit spécial permettant à celui-ci de résister à l'épreuve du temps. Les plus jeunes se chargent de remuer constamment l'enduit, le plus souvent en jouant dedans, tandis que les moins jeunes grimpent sur les échelles permanentes en feuilles de palmier pour enduire les parties les plus hautes. Ces échelles font partie de la ligne esthétique de la mosquée, la protégeant du vent en cassant son rythme et permettant aux jeunes enfants de grimper tout en haut des murs.

    Il est intéressant de voir comment la restauration de la mosquée est devenue un véritable phénomène de société, attirant la population de la ville qui s'efforce, comme une communauté, de préserver son patrimoine culturel.

    Dans la distribution des tâches de la communauté, certains groupes ethniques sont choisis pour intervenir sur les édifices. Chaque édifice est placé sous la tutelle d'une famille spécialement désignée pour cela et qui est la première autorisée à intervenir sur l'édifice en question et inviter les autres à participer à la tâche. Pour revêtir la mosquée, la famille autorisée est la première à intervenir et c'est elle qui autorise les autres participants à prendre part aux travaux. Personne sans l'autorisation de cette famille n'a le droit de porter quoi que ce soit à la mosquée.

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  • MALI - Parc National du Mali (Bamako)

    Sur 17 hectares, se succèdent des itinéraires de jogging, de cyclisme et d’escalades ainsi que divers sentiers de découverte de la nature, une maison des jeunes et des sports, un restaurant panoramique etc. Tel est le tableau qu’offre le Parc national du Mali et qui en fait un haut lieu de distraction et l’endroit le plus fréquenté de Bamako, avec, en moyenne 1000 visiteurs en semaine, 3 000 les week-ends et 5 000 les jours de fête. Dirigé par Mme Flatenin Traoré, il est l’un des plus grands parcs urbains d’Afrique. 

    Fruit d’un partenariat entre le Mali et le Trust Aga Khan pour la culture, le Parc national Aga Khan est un espace de 103 hectares aménagés et dotés d’équipements culturels et sportifs sur une superficie de 2 100 ha de forêt classée. Situé sous le mont Koulouba entre le palais présidentiel et l’hôpital du Point, le parc englobe le Musée national, le Jardin botanique et le Parc zoologique. Il est parcouru par un vaste réseau piétonnier et des allées pavées et propose aux visiteurs, notamment aux scolaires, un grand espace de loisirs et d’éducation associant culture et nature. On y trouve également des itinéraires très variés de mise en forme, de jogging, de cyclisme et d’escalade ainsi que divers sentiers de découverte de la nature avec, entre autres, l’observation d’oiseaux. Les espaces paysagers permettent d’admirer la végétation et la flore locale dans un cadre varié offrant pelouses, massifs de fleurs, espaces boisés, jardin de plantes médicinales avec photos des différents stades d’évolution et utilisation en pharmacopée traditionnelle, entre autres.

    Le Parc national Aga Khan de Bamako est l’un des espaces citadins les plus vastes en Afrique et constitue une réalisation remarquable par son écosystème et par son architecture alliant tradition et modernisme. En outre, le Parc national du Mali est une institution à vocation éducative, avec pour mission de sensibiliser tous les publics, mais surtout les enfants, à l’utilisation judicieuse des ressources environnementales.

    Enfin, le sport a toujours eu un grand succès auprès de la population malienne et reste un point fort du Parc. C’est pourquoi un vaste centre sportif a été aménagé en même temps que des parcours de santé dotés d’équipements spécialisés pour la gymnastique, la course à pied, le cyclisme et l’escalade.

    Aujourd’hui, tous ceux qui résident à Bamako et les étrangers de passage à Bamako ne jurent que par le Parc national du Mali. Les ambassadeurs y célèbrent les fêtes d’indépendance de leurs pays ; les nouveaux mariés y font systématiquement un tour ; les célébrations d’anniversaire dominent le lot d’activités, avec plus d’une dizaine par jour et une cinquantaine pendant les week-ends.

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  • La ville de Djado domine le plateau du Djado -un îlot de végétation- sur son petit éperon gréseux, formé d'une forteresse en terre crue. Elle est aujourd'hui abandonnée mais fut autrefois très prospère grâce à ses salines. Ses habitants l'ont fuit à cause des moustiques qui hantent ses palmeraies la nuit tombée. Les Toubous y viennent seulement en été pour récolter des dattes qui y poussent en quantité.

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  • NIGERIA - L'argot nigérian

    Le pidgin est extrêmement populaire dans la plupart des régions d'Afrique, en particulier en Afrique de l'Ouest, et a été accepté comme langue de-facto des ouvriers et des commerçants. Le pidgin reste le "grand" niveleur - une façon de communiquer à un niveau de base.

    Avec environ 250 tribus, parlant 521 langues et dialectes, l'anglais est la langue officielle des affaires au Nigéria.

    Pour les citoyens n'ayant pas facilement accès à l'enseignement supérieur et aux emplois de bureau, mélanger quelques mots d'anglais avec des éléments de leur langue maternelle a été le moyen par défaut pour communiquer au-delà des cultures tribales.

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    La ville est toujours tentaculaire, congestionnée, surpeuplée... Mais elle a aussi radicalement changé en quelques années.

     

    NIGERIA - L'évolution de la ville de Lagos...

    Personne ne connaît vraiment la taille de Lagos. « Elle continue de s'étendre et d'avaler les petites communes des environs, on ne peut pas délimiter ses frontières », reconnaît Ayo Adediran, directeur du service de planification de la municipalité. On ne peut pas non plus chiffrer sa population. En 2011, l'ONU estimait que la capitale économique nigériane comptait 11,2 millions d'habitants. Aujourd'hui, elle devrait en abriter plus de 11,4 millions, et cela fait d'elle la plus grande ville d'Afrique, devant Le Caire.

    Sa réputation peu reluisante est en revanche bien connue. « Problèmes de logement, de circulation, énumère Adediran dans son bureau. Mais aussi infrastructures en lambeaux, bidonvilles, montagnes de détritus bloquant les routes, insécurité... » Tout cela est vrai, et pourtant, Adediran en convient, « les choses ont changé ».

    Certes, les go slow (embouteillages) sont toujours bien réels, mais faire le trajet entre le quartier d'affaires de Victoria Island et le siège du gouvernement de l'État de Lagos, à Ikeja, ne prend plus que trente minutes, contre quatre-vingt-dix il y a quelques années. Sur le pont qui traverse la lagune, des femmes en blouse jaune fluo balaient les ordures. Les nids-de-poule sont comblés et les panneaux routiers qui signalent les « travaux en cours » appellent aussi les Nigérians à « payer [leurs] impôts ». Des colonnes de béton géantes rappellent que la construction d'un réseau ferré est en cours.

    À l'origine de ce changement, il y a un ambitieux plan pour transformer - sur le long terme - ce qui était l'un des centres urbains les plus anarchiques au monde en une « mégalopole africaine modèle ». La renaissance de cette ville, qui génère le quart du produit intérieur brut nigérian, est cruciale pour l'avenir d'un pays qui concentre à lui seul le sixième de la population d'Afrique subsaharienne.

    L’embellissement de la ville de Lagos

    NIGERIA - L'évolution de la ville de Lagos...

    (De gauche à droite : Bola Tinubu, et Babatunde Fashola)

    C'est sous le mandat de l'ancien gouverneur Bola Tinubu et surtout depuis l'arrivée de son successeur, Babatunde Fashola (un avocat de 49 ans dont le slogan est Eko o ni baje, « Ne gâchons pas Lagos », en yoruba), que les choses ont commencé à changer. Des panneaux appellent à plus de propreté, à cesser l'affichage sauvage et à ne pas uriner n'importe où. Souterrains et ronds-points ont été débarrassés des marchands informels et recouverts de gazon et de fleurs. Certains area boys, ces voyous qui s'attaquaient aux piétons et aux automobilistes, sont maintenant employés aux travaux d'embellissement. À Lagos, ils sont nombreux à penser que la criminalité a reculé, notamment les braquages de banques, de boutiques et d'hôtels, qui étaient encore fréquents il y a quelques années.

     NIGERIA - L'évolution de la ville de Lagos...

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