• Alvin Ailey

     

    Alvin Ailey (1931-1989) a profondément marqué la danse moderne américaine, puisant ses sujets dans le monde contemporain comme aux sources afro-américaines (de par ses origines, Ailey a tiré principalement son inspiration de la condition noire). Il compte parmi les danseurs et chorégraphes afro-américains les plus réputés. Enrichissant sa danse de diverses techniques (jazz aussi bien que classique), il a laissé en héritage à sa compagnie, l'Alvin Ailey American Dance Theater – fondée en 1958 – un vaste répertoire, composé de ses propres créations et élargi à des chorégraphes invités.

    Né à Rogers (Texas) le 5 Janvier 1931, Alvin Ailey était le seul enfant de parents ouvriers agricoles. Il découvrira la danse en assistant, à Los Angeles, à un spectacle du « Ballet Russe de Monte Carlo ». Il a alors douze ans et commence à étudier les claquettes et les « danses primitives ».

    Plus tard, étudiant en lettres, il se laisse convaincre par son amie d'enfance Carmen De Lavallade de fréquenter le studio de Lester Horton, pédagogue et chorégraphe à Hollywood : sa compagnie est formée de danseurs de diverses origines, et comprend beaucoup de métis. Alvin Ailey y fait ses débuts de danseur professionnel en 1950. A la mort de Horton en 1953, Alvin Ailey devient directeur de la compagnie et y crée ses premières chorégraphies. Dans le même temps, il participe au film Carmen Jones d’Otto Preminger (1954), dont les parties chorégraphiques sont réalisées par Herbert Ross. Celui-ci emmène Alvin Ailey à Broadway pour danser dans plusieurs comédies musicales. Se fixant à New York, Alvin Ailey se perfectionne, en travaillant avec Martha Graham, Hanya Holm, Doris Humphrey, Katherine Dunham, Anna Sokolow, et apprend la technique classique avec Karel Shook.

    Encouragé par la chanteuse Lena Horne, Alvin Ailey réunit une troupe de danseurs noirs, avec lesquels il présente, en 1958, son premier spectacle, en mettant déjà en avant des techniques extrêmement dynamiques et athlétiques : The Alvin Ailey American Dance Theater est né. L'une des pièces marquantes de début de carrière est Blues Suite. En 1960, la création de Revelations, transposition chorégraphique de negro-spirituals, assure à l’Alvin Ailey American Dance Theater un succès international. Ce ballet, depuis, est devenu la « signature » de la compagnie.

    Alvin Ailey aura créé 79 ballets. The Alvin Ailey American Dance Theater deviendra progressivement l'une des plus importantes compagnies de danse à New York. L’universalité de son langage, la puissance émotionnelle et la force théâtrale de ses œuvres le feront inviter par d’autres compagnies pour y réaliser des chorégraphies : le Joffrey Ballet, l’American Ballet Theatre, le Harkness Ballet, le London Festival Ballet, le Ballet de la Scala de Milan, et l’Opéra de Paris (création de Au bord du précipice en 1983).

    Il ouvrira aussi l’Alvin Ailey American Dance Theater à d’autres chorégraphes : Donald McKayle, John Butler, Glenn Tetley, Joyce Tristler, Luis Falco, Lar Lubovitch, Elisa Monte. Enfin, il se montrera toujours soucieux de rendre la danse accessible à tous, de « casser le mur entre le public et l’artiste », selon ses propres termes.

    En 1987, il reçoit un American Dance Festival Award pour l'ensemble de sa carrière.

    Maintenant que le chorégraphe a disparu (en 1989), sa compagnie, sous la houlette de Judith Jamison (de 1989 à 2010) puis de Robert Battle (pour sa première saison en 2011), poursuit son œuvre. Elle transmet aujourd'hui encore la mémoire d'Alvin Ailey, en présentant des chorégraphies de son répertoire ou des nouveaux projets.

     

    Sources :

    http://www.lesetesdeladanse.com/edition-2012/les-compagnies-invitees/lalvin-ailey-american-dance-theater/le-fondateur-alvin-ailey/

    https://fr.wikipedia.org/wiki/Alvin_Ailey