• Baloji

    Né le 12 septembre 1978 à Lubumbashi au Congo, Baloji, aussi connu comme MC Balo au sein du groupe Starflam, est un rappeur belge d’origine congolaise. En tshiluba, « baloji » est le pluriel de « muloji », qui signifie sorcier.

    Biographie

    Né d'une liaison illégitime, il quitte sa mère à 3 ans et embarque avec son père pour la Belgique, qui s'installe d'abord à Ostende. Baloji se sent étranger à son entourage. Il s'éloigne du milieu familial et quitte la maison à 16 ans. En maison pour jeunes, il s'investit dans le rap, fait la rencontre de jeunes rappeurs et forme avec eux le groupe Starflam. Suite à des divergences au sein du groupe, Baloji quitte le navire en 2004 et tourne le dos à la musique. C'est une lettre de sa mère, qu'il n'a plus vue depuis 1981, ainsi qu'un concours de poésie gagné à Paris qui le poussent à revenir dans le milieu. Son premier album-solo, « Hotel Impala », en 2008, est ainsi une réponse à la lettre de sa mère, où il raconte l'histoire de sa vie. (Chanson jointe : "Ceci ne nous rendra pas le Congo")

    Discographie

    « Hotel Impala » :

    Ce disque parlait d’une quête d’identité à l’heure de la trentaine. Entre soul spirituelle et tambour de bouche, il y jetait l’encre noircie au fil de ces années, sur tous les épisodes de sa vie.

    §  Le titre phare : « Nakuenda »

    « I’m Goin Home », sont les premiers mots de « Nakuenda » (« rentrer » en swahili), une adaptation d’un thème de Marvin Gaye, figure tutélaire de cet album, exilé comme Baloji à Ostende, le port où le gamin débarqua la même année, en 1981, et surtout héros de son père, reparti au pays.

    « Je répondais à ma mère naturelle qui m’avait demandé, lors de notre unique conversation au téléphone en avril 2005 : « Qu’as-tu fait pendant vingt-cinq ans ? »

    Kinshasa Succursale (2010) :

    Fin octobre 2008, une institution belge lui propose d’animer un atelier d’écriture au Congo, avec à la clef un concert. Baloji se donne alors pour mission d’enregistrer un disque qui soit comme une version in situ à « Hôtel Impala ».

     « Tout était préparé, rien n’était écrit, tout s’est improvisé ! » Pendant une semaine, les musiciens du chaudron congolais vont défiler : un trio de balafons, des voix de toutes couleurs, conteur de mots ou tombeur de maux, toaster ou soul sister, le bassiste Didier Likeng, aux arrangements dans la grande tradition chorale camerounaise, le groupe Zaïko Langa-Langa au grand complet, tout comme le Konono No 1 et ses likembés, l’ensemble la Grâce, une chorale au nom tout aussi prédestiné que celui de la fanfare La ConfianceLa plupart soufflent sur des binious bricolés, retapés, scarifiés par l’usure du temps. « C’est ce qui donne la patine au son, sans équivalent. Pas une mesure à l’identique, pas de métronome. Pas besoin d’effets, tout est acoustique. Même les distorsions des guitares sont naturelles. Même quand ils sont désaccordés, ils jouent juste. » L’orchestre de La Katuba, un combo du nom de l’immense ghetto de Lubumbashi où vit la mère de Baloji -en fait un groupe d’afro-soul-jazz constitué sur place- va s’imposer tel le poteau mitan autour duquel les autres sont invités à tourner, retourner et détourner les bases rythmiques et lignes mélodiques.

    Dans « Kinshasa  Succursale », Baloji chante en swahili, la langue proscrite du temps de Mobutu, les autres artistes lui répondent en lingala, en tshiluba. Comme un symbole d’une diversité d’horizons assumés, à l’image des multiples registres abordés dans ce nouvel opus : la traditionnelle rumba, le rétro-futuriste style tradi-moderne, le chaloupé mutuashi, le plus percutant sébéné, l’engrainant soukous, mais aussi la folk tout acoustique, le ska roots ou le reggae lover, à la sauce locale, l’afro-funk dans le style nigerian…

    « Ce disque devait être une réponse à « Hôtel Impala ». Et puis finalement, c’est tout autre chose. »

    En 2013, Baloji sort l’album « Kaniama Avenue ».

     

    Sources :

    http://fr.wikipedia.org/wiki/Baloji

    http://www.baloji.com/index2.html