(ARTICLE ENTIER)
L'amélioration des services de santé de en Angola est l'un des plus grands défis auxquels est confronté le gouvernement. Même si la volonté politique de réforme existe, les établissements de santé actuels restent très insuffisants et ne sont pas accessibles à la majorité de la population.
Une transformation lente, mais positive, du système de soins de santé est en cours. Cependant, les indicateurs de santé suggèrent qu'il faudra un engagement sérieux du gouvernement et de la communauté internationale afin d’améliorer sensiblement les conditions de vie de la population.
L'espérance de vie à la naissance est de 47 ans. Environ 1 enfant sur 5 meurt encore avant l'âge de cinq ans. Le paludisme est endémique dans tout le pays, et environ la moitié de la population n'a pas accès à l'eau potable. Il n'y a que 8 médecins pour 100 000 habitants. Sur une note plus positive, les estimations suggèrent que l'Angola a une relativement faible prévalence du VIH.
Les infrastructures de base
La collecte approfondie de données a grandement amélioré la compréhension des domaines prioritaires. En conséquence, les investissements dans le secteur de la santé peuvent être ciblés et leur efficacité maximisée. L'investissement dans la santé est également tributaire de l'investissement dans les infrastructures de base. La valeur d'un bon hôpital est minée par la médiocrité d’un réseau routier permettant de l'atteindre. Depuis 2002, toutefois, des investissements importants ont entraîné des développements extraordinaires à travers le pays.
La fuite des cerveaux : l’émigration des médecins angolais…
Environ 800 médecins cubains travaillent en Angola, tandis que les étudiants angolais en médecine sont envoyés à Cuba pour la formation. Cinq universités et de nombreuses écoles de formation spécialisées développent les capacités humaines en Angola.
Le ministère angolais de la Santé (Minsa) a lancé quelques projets très importants ces dernières années. La prestation des services de santé est divisé en trois niveaux de soins: primaire, secondaire et tertiaire. Ces niveaux correspondent aux trois niveaux gouvernementaux : district, provincial et national.
Le financement des établissements de soins primaires a considérablement augmenté et amélioré de façon spectaculaire l'accès géographique aux services de santé de base. Les dépenses de santé par habitant ont augmenté de 38 $ en 2005, à 86 $ en 2007.
L'Angola est, contrairement à de nombreux pays africains, relativement moins dépendante des dons pour ses soins de santé. 80% des dépenses de santé en Angola proviennent du secteur public. Cependant, en tant que pourcentage du PIB, les dépenses de santé restent faibles, à seulement 2,5% en 2007.
Depuis 2005, le nombre de médecins en Angola a triplé pour atteindre le nombre d’environ 3 000. Mais l'Angola a aussi terriblement souffert de la fuite des cerveaux, avec une estimation de 70% des médecins angolais vivant à l'étranger.
Il paraîtrait qu’il y a plus de médecins angolais dans un seul pays étranger, que sur le sol même angolais. Il est essentiel que l'Angola, pour contribuer à son progrès, commence à attirer au pays son personnel qualifié.
Les soins de santé privés
L’utilisation de services de santé privés est la plus élevée à Luanda et dans d'autres zones urbaines. Jusqu'à récemment, beaucoup de grandes entreprises privées, en particulier les compagnies pétrolières, avaient leurs propres cliniques et fournissaient des systèmes de santé à leurs employés.
Aujourd'hui, davantage d'entreprises utilisent les établissements de santé privés en Angola et une assurance-maladie privée. La Compagnie d'Assurances Nationale d'Angola (National Insurance Company of Angola ; ENSA SA) offre des assurances de santé complètes et des contrats avec six hôpitaux privés pour leurs clients. Les services de santé sont offerts dans diverses installations haut de gamme, telles que Climed.
Le gouvernement est plus que jamais sous pression pour fournir des soins de santé de base à la population. La Stratégie de Santé du District (District Health Strategy), récemment mise en place, offre une approche à la santé favorables aux pauvres.
Avec un plus grand pourcentage du PIB orienté vers la santé et le soutien de l'investissement international et une assistance technique, des améliorations considérables pour le système de santé sont inévitables. Pour de nombreux Angolais, toutefois, ces améliorations ne peuvent pas venir assez vite.