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BOTSWANA - L'épidémie de SIDA

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Le SIDA : le scénario catastrophe… (en 2005)

Autrefois, l’espérance de vie des enfants était supérieure au Botswana à celle qu’on enregistrait pratiquement partout en Afrique ; l’espérance de vie moyenne a dégringolé de 65 à 39 ans à peine au cours de la dernière décennie.

Ce pays est considéré comme un brillant exemple d’espoir et de réussite sur le continent africain. Même la lutte contre le SIDA a été très bien menée par le Botswana – ici, les soins sont gratuits pour les enfants et tous les citoyens sont encouragés à subir un test de dépistage du virus dans un centre médico-social ; par ailleurs, le traitement est gratuit dans un tel centre, où la prévention de la transmission de la mère à l’enfant (PTME) a pour but de s’assurer qu’un bébé a échappé à la maladie même si sa mère est atteinte. Il existe un excellent soutien psychologique et les tests de dépistage du VIH sont prêts dans les 20 minutes. Si un patient est séropositif et si son taux de CD 4 est inférieur à 200, on le soumet à un traitement aux antirétroviraux (ARV), gratuits eux aussi. Le Botswana est l’un des rares pays qui soit proche de son objectif de 55 000 personnes traitées aux ARV d’ici fin 2005.

La PTME est devenue au Botswana presque aussi connue qu’une marque grand public. La communauté politique tout entière se mobilise contre la maladie et le gouvernement a consacré une part considérable de son budget à la santé – 25% contre seulement 5% à l’armée.

Mais dans cette bataille, le Botswana a subi bien des échecs. Trop de mères passent à travers les mailles du filet et aucune autre cause n’avait jamais provoqué dans le pays autant de décès de nourrissons. Au cours de la dernière décennie, la mortalité infantile a grimpé en flèche, de plus de 20%.

La prévalence du VIH chez les femmes enceintes du Botswana est la seconde du monde, derrière celle du Swaziland – 38% des femmes enceintes de ce pays sont séropositives. Chaque tranche d’âge est touchée, ce qui généralise l’épidémie. Cette épidémie menace l’existence même d’un pays qui compte seulement 1,8 million d’habitants.

« Dans un petit pays comme le nôtre, la mort de toute personne constitue un véritable coup dur. Alors, si on laissait la mortalité infantile continuer au même rythme, la croissance démographique de la population serait bientôt voisine de zéro. Heureusement, avec l’arrivée des ARV et avec le programme de prévention de la transmission de la mère à l’enfant, nous constatons des changements vraiment positifs », a déclaré le docteur Sheila Tlou, Ministre de la santé du Botswana.

La bonne infrastructure a été tout autant un handicap qu’un atout. La forte mobilité de la population a été l’une des raisons de la propagation de la maladie – des autobus et de bonnes routes relient le Botswana à d’autres pays aux taux d’infection élevés. Dans les coins les plus reculés du pays, dans le grand désert de Kalahari, la population San menait autrefois, dans l’isolement, des vies indépendantes. Mais le SIDA est arrivé maintenant jusqu’à eux.

La vie des enfants séropositifs est en jeu – seulement un enfant infecté sur 10  est effectivement sous traitement, même avec l’énorme appui du secteur privé et des laboratoires pharmaceutiques. Il est difficile de se procurer des médicaments pour les enfants, ces médicaments sont difficiles à avaler et leur prix est le quadruple de celui payé pour le traitement des adultes. La plupart des enfants sont soignés à la Clinique Baylor, de Gaborone, qui offre des soins les meilleurs en la matière et gratuits pour les enfants malades du SIDA.

 

Le SIDA : la gestion de l’épidémie est citée en exemple (en 2010)

La manière dont le Botswana a géré l’épidémie du sida est citée en exemple dans le reste du monde. L’Etat a lancé rapidement un traitement antirétroviral, qui a stabilisé le taux d’infection par le virus du sida à 17 % de la population. Mais, malgré son succès, cette politique a eu un effet négatif imprévu : “Il y a dix ans, les enterrements se succédaient dans tout le pays à cause du sida, explique Jeff Ramsay. Aujourd’hui, nous avons le traitement antirétroviral, mais nous sommes toujours en crise. Les gens vivent plus longtemps, mais leurs comportements et leur style de vie n’ont pas changé. Comme ils voient les séropositifs vivre plus longtemps, le message sur la nécessité de changer de comportement sexuel ne passe pas, en particulier chez les jeunes.” Le Botswana compte 300 000 séropositifs mais, avec le traitement antirétroviral, ils peuvent mener une vie relativement normale, ce qui crée l’impression que le sida n’est pas mortel.

Aujourd’hui l’espérance de vie au Botswana est remontée à 56 ans (en 2012).

 

 

Sources :

http://www.mapsofworld.com/botswana/health/

http://www.courrierinternational.com/article/2010/03/18/le-bon-eleve-de-l-afrique-pourrait-mieux-faire

http://www.unicef.org/french/aids/botswana_30241.html

http://www.indexmundi.com/fr/botswana/esperance_de_vie_a_la_naissance.html

http://www.arcat-sante.org/articleJDS/437/

http://clickmedix.com/click-in-action/botswana/#.UYptJ71OLIU

http://globalpulsejournal.com/2009/07/blogging-from-botswana-part-ii-healthcare-in-bostwana/

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