Grâce à une campagne agressive pour apprendre aux femmes à travers le Botswana qu'elles étaient discriminées par les lois de leur propre pays, le professeur de droit de la famille de l'Université du Botswana Athalia Molokomme et son « Emang Basadi » (Levez-vous, Femmes) innova en politique et mit un terme à une législation inéquitable. La Loi de 1982 sur la Citoyenneté (The 1982 Citizenship Act) aurait nié aux femmes botswanaises le droit de transmettre leur nationalité à leurs enfants en cas de mariage à un étranger. Le Botswana, toutefois, n’allait pas devenir un pays patrilinéaire. Soutenu par Emang Basadi et la branche botswanaise de « Women and Law in Southern Africa » (les Femmes et le Droit en Afrique australe), la juge de la Cour Suprême, Unity Dow, porta l'affaire devant les tribunaux et gagna. (NB : Dow prit sa retraite de son poste de juge de la Cour Suprême en 2009, et Molokomme devint le procureur général du Botswana.)
Ce que nous avons ici sont quelques lignes directrices pour la mobilisation politique et la libéralisation démocratique dans les pays où la population est éparse. Les représentants, qu’ils soient chefs ou députés, devraient participer à des réunions à travers le pays, et leurs voix et ceux des autres, devraient être entendues. Ce type de participation inclusive laissera tout le monde de plus en contact avec la situation à la fois sur le terrain et dans la capitale. Les individus, même dans l'arrière-pays, doivent être éduqués sur les questions qui les concernent, même si cela signifie contester les structures de pouvoir existantes.
Espérons que, comme le font Kgosi Kgolo Kgafela II et son Bakgatla, ils le feront, et leur désaccord par différents biais/canaux jettera les bases d’un pluralisme durable basé sur le dialogue.