v Le masque Ngil
Le masque Fang le plus connu est celui associé à la société Ngil : Il présente des traits allongés et un visage en forme de cœur ; en termes esthétiques, il est impressionnant de pureté en ce qu’il dessine un visage avec quelques simples traits…
Censé détenir des pouvoirs judiciaires, il était porté, comme il a été dit supra, pour désigner les responsables d’actions contre la société.
Les masques Ngil furent interdits par les autorités coloniales françaises peu après l’année 1910 suite à une série de meurtres rituels. Il fut très vite remplacé par un nouveau type de masque, appelé Ngontang.
v Le masque Ngontang (1910)
Masque heaume, à trois ou quatre visages, généralement de couleur blanche, symbolisant une jeune fille blanche.
Ce masque est utilisé durant les cérémonies accompagnant les funérailles et les naissances.
Le symbolisme de ces multiples visages n’est pas connu ; ils ont été interprétés comme la représentation de la dualité masculin-féminin ou comme une allégorie de la mort, de la vie, de la naissance et de la maladie. Il faut noter que la couleur blanche est, chez les Fang, souvent associée au monde des ancêtres.
v Le Masque Bikeghe/ou Ekekek (1925 à 1950, autre évolution stylistique des masques Ngil)
Masques de type « croquemitaine » (cf. expression de Louis Perrois dans son livre « Fang »)
D’après certaines sources, les masques bikeghe représenteraient de manière stylisée ou caricaturale des européens considérés, dans le contexte colonial de l’époque de travail plus ou moins forcé sur les chantiers forestiers ou autres, comme des entités effrayantes.
Ils donnaient lieu à des manifestations beaucoup moins violentes que les anciens rites du Ngil, manifestations devenues peu à peu folkloriques. Ils apparaissaient néanmoins toujours à l’occasion de la danse angomelakh destinée à découvrir les sorciers.