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L'Afrique et le manioc (2) - Le marché du manioc

La farine de manioc

L'essor de la farine de manioc de qualité supérieure pourrait aider de nombreux pays en développement à réduire leur dépendance à l'égard des céréales importées. D'après un rapport, en remplaçant 15% de farine de blé par de la farine de manioc, le Nigéria pourrait économiser près de 15 millions de dollars par an en devises étrangères. De nombreux gouvernements pourraient faire des économies en investissant dans le développement de leur industrie commerciale du manioc.

Les produits dérivés du manioc ont une longue durée de conservation, des prix à la consommation plus faibles que celui d’autres produits alimentaires de base comme le riz, le maïs, le sorgho ou le mil. Pour ces raisons, la demande pour ces produits dérivés ne cesse d’augmenter. A cela s’ajoute la demande croissante du continent Européen pour l’amidon, les cossettes (pour l'alimentation animale) et la farine de manioc.

La consommation du manioc selon les pays en Afrique…

Les tubercules du manioc constituent une excellente source de calories peu coûteuses pour de nombreux pays. Selon des estimations, il constitue 40% de l’ensemble des calories consommées en Afrique.

En 1987, un rapport de la FAO a montré que dans les pays d'Afrique subsaharienne, situés principalement dans la zone forestière humide des tropiques, les racines assuraient environ 78% de la ration calorique totale par personne. Le manioc dominait, tant au niveau de la production que de la consommation; sa part dans la consommation d'aliments de base étant supérieure à 50% (contre 30% pour les céréales, dont près d'un tiers est importé). Ces pays étaient : les deux Congo, le Mozambique, et la République centrafricaine.

En revanche, d’autres pays se caractérisaient par un modèle de production et de consommation beaucoup plus varié. Les racines et les bananes plantains y étaient les principaux aliments de base, et le manioc était beaucoup moins consommé. Les racines assuraient environ 43% de la ration calorique totale par personne, tandis que les céréales fournissaient la moitié des calories consommées. Ces pays étaient : l’Angola, le Bénin, le Burundi, le Cameroun, les Comores, la Côte d'Ivoire, la Guinée équatoriale, le Gabon, le Ghana, le Nigéria, le Rwanda, la Tanzanie, le Togo, et l’Ouganda.

Enfin, une troisième catégorie de pays apparaissait : ceux qui produisaient et consommaient beaucoup plus de céréales, même si dans certaines régions les racines étaient souvent les aliments de base. Ceux-là étaient les plus nombreux en Afrique. Ces pays étaient : le Botswana, le Burkina Faso, le Cap-Vert, l’Ethiopie, la Gambie, la Guinée, la Guinée-Bissau, le Kenya, le Lesotho, le Libéria, Madagascar, le Malawi, le Mali, la Mauritanie, l’Ile Maurice, la Namibie, le Niger, la Réunion, Sao Tomé-et-Principe, le Sénégal, les Seychelles, la Sierra Leone, la Somalie, le Soudan, le Swaziland, le Tchad, la Zambie, le Zimbabwe.

La consommation du manioc et les revenus

Une enquête socioéconomique nationale conduite en Indonésie en 1980 a montré que la consommation par habitant de manioc frais tend à augmenter quand le revenu minimal augmente, mais se stabilise ou baisse aux niveaux de revenu plus élevés. Des constatations analogues ont été faites au Brésil où l'élasticité de la demande de manioc est positive pour les revenus faibles, et au Ghana où la consommation n'a plus tendance à augmenter quand le revenu par habitant atteint des niveaux bien supérieurs au seuil de subsistance.

« Mosaïque » : la maladie du manioc

Le manioc est la principale source alimentaire de nombreuses populations africaines. Aussi, les moindres maladies de la plante peuvent avoir des conséquences désastreuses auprès des populations (famines en cas de non approvisionnement extérieur). Depuis le milieu des années 1990, une maladie, sous le nom de « mosaïque », est apparue et se répand très facilement et rapidement d'un plant à l'autre. La mouche blanche serait un vecteur de transmission. La mosaïque fait perdre les feuilles au plant de manioc et rend les tubercules rachitiques. Le principal danger pour l'homme est de réduire fortement sa consommation alimentaire.

 

Sources :

http://fr.wikipedia.org/wiki/Manioc

http://malela.canalblog.com/archives/2007/07/22/5684171.html

http://twentysomethingandstarving.com/fufu-and-light-soup-a-taste-of-ghana/

http://www.alterafrica.com/manioc.htm

http://www.fao.org/docrep/t0207f/T0207F02.htm#Chapitre 1: Introduction

http://www.golden-trade.com/cnt/gt/manioc-3225-a.html

http://www.fao.org/nouvelle/2000/000405-f.htm

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