• BOTSWANA - Le Parlement (Gaborone)BOTSWANA - Le Parlement (Gaborone)BOTSWANA - Le Parlement (Gaborone)

    (En photos ci-dessus : la Chambre des Chefs, située au Parlement ; ainsi que le président de la Chambre, Kgosi Puto, lors de sa réélection en 2013.)

    La Chambre des Chefs (Ntlo ya Dikgosi) du Botswana est un organe consultatif auprès du Parlement du pays.

    Composition de la Chambre des Chefs

    La Chambre se compose de 35 membres :

    §  Huit membres sont les chefs héréditaires des huit principales tribus du Botswana (les Bakgatla, Bakwena, Bamalete, Bamangwato, Bangwaketse, Barolong, Batawanas et Batlokwa).

    §  Vingt-deux autres membres sont élus au suffrage indirect et ont un mandat de cinq ans.

    Ø  Parmi ceux-ci, quatre sont choisis parmi les sous-chefs, dans les quatre districts gouvernementaux du North East, Chobe, Ghanzi et Kgalagadi.

    §  Les cinq autres membres sont nommés par le président du pays. Ils doivent être âgé de 21 ans au moins, parler et écrire l'anglais suffisamment bien pour participer aux travaux du Conseil, ne pas avoir été activement engagé dans la vie politique au cours des 5 années précédentes.

    Les chefs ne peuvent pas appartenir à des partis politiques, et ne doivent en principe intervenir ni dans le processus électoral, ni dans le débat de politique générale. Cette disposition vise à prévenir aussi bien des conflits de conscience chez les citoyens, qui demeurent largement fidèles à leurs Chefs, que des conflits politiques entre les autorités traditionnelles et le Gouvernement issu du suffrage universel.

    Ses pouvoirs

    La Chambre des Chefs agit comme un organe purement consultatif au Parlement et n'a pas de pouvoir législatif ou de droit de veto. Tous les projets de loi concernant les compétences des chefs traditionnels, les juridictions coutumières, le droit coutumier ou le régime de l'organisation et de la propriété tribale passent par la Chambre avant d'être discuté à l'Assemblée nationale. Les membres doivent également être consultés lorsque la Constitution est en cours de révision ou modifiée. Ils disposent d'un pouvoir de convocation des membres du Gouvernement et peuvent interpeller les députés.

    Son influence

    En pratique, il semble que cette Chambre consultative exerce une influence significative. Les députés sont en effet réticents à s'opposer frontalement aux Chefs traditionnels (« Kgnosi »), dont ils sont par ailleurs sujets. La légitimité de la Chambre des Chefs est d'autant plus importante que chaque Chef consulte très régulièrement sa tribu lors d'assemblées traditionnelles (« Kgotla »).

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  • CAMEROUN - Masque Fang

    L’appelation « fang »

    « Fang » est un nom donné par les Occidentaux à des groupes qui se répartissent sur les territoires du Cameroun, de la Guinée Equatoriale et du Gabon.

    Cette appellation recouvre des sous-groupes différents parmi lesquels on pourrait englober les Bulu et Mabea à la fontière sud du Cameroun, les Mvaï et Ntumu au Nord du Gabon, les Okak et les Mvaï encore à la frontière de la Guinée-Equatoriale, les Betsi sur le moyen Ogooué…

    Elle se justifie par des traditions communes à tous ces peuples !

    Particulièrement, quand on parle des Fang, reviennent toujours les termes Ngil, Byéri, et Bwiti…

    La société secrète « Ngil »

    Le « Ngil » était une société (au sens de groupe) secrète à caractère judiciaire dont le but était la recherche et la mise hors d’état de nuire des sorciers.

    L’initiation au « Ngil » comprenait purification, flagellation, confession des crimes et/ou des ruptures d’interdits, épreuve ordalique (mettre sa vie en danger), présentation des reliques des ancêtres et sacrifices.

    C’était un passage symbolique, de l’état androgyne à l’état adulte, sexuellement défini. Le lieu sacré du « Ngil » était une clairière de brousse, de forme rectangulaire, nommée ésam, avec de grands gisants de terre mouillée de forme vaguement humaine représentant « Ngil » et sa femme.

    Les néophytes devaient ramper devant ces effigies en passant au-dessus d’une fosse dans laquelle étaient cachés des guerriers cherchant à les blesser par leurs armes. Ils devaient aussi subir l’épreuve des fourmis. Seuls les hommes pouvaient être initiés au « Ngil ». Le « Ngil » était en somme utilisé comme protection de l’individu contre les maléfices et les empoisonnements. Il faisait partie des rituels de régulation de la vie villageoise gabonaise traditionnelle.

    Le rituel se poursuivait dans la cour du village au petit matin ou au crépuscule. Armé d’un sabre rituel ou d’un simple gourdin, le « Ngil » était censé détruire les cases des villageois en conflit avec les autres membres de la société, conflits à l’origine d’interminables palabres qui portaient sur les adultères, les vols ou les dettes. Le porteur du masque avait une voix grave qui faisait peur aux femmes et aux enfants.

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