• AFRIQUE CENTRALE - Les PygmésAFRIQUE CENTRALE - Les Pygmés

    Le terme « pygmée » englobe les différents groupes ethniques de chasseurs - cueilleurs - pêcheurs disséminés le long de l'équateur dans de nombreux États de l'Afrique actuelle (Cameroun, Gabon, Congo, République démocratique du Congo, Rwanda, Burundi, Ouganda). Ces populations sont caractérisées par leur petite taille, inférieure à 1,50 m de haut, résultant d'une adaptation morphologique au milieu de la forêt équatoriale dans laquelle vivent ces dernières. Elles sont aujourd'hui confrontées à une précarisation croissante par l'exploitation des forêts équatoriales et leur survie se trouve menacée.

    Les pygmées et les bantous auraient une origine commune ancienne de 70 000 ans selon l'étude de l'ADN mitochondrial, ou 60 000 ans d'après une autre étude basée sur l'ADN nucléaire. Les différents groupes de pygmées africains se seraient eux-mêmes différenciés voilà environ 20 000 ans, peut-être suite à la fragmentation de leur habitat forestier lors du dernier maximum glaciaire. Il a en effet asséché le climat africain et ainsi entraîné une régression des forêts pluviales.

    Dans la grande forêt équatoriale, en Afrique centrale (République démocratique du Congo et République centrafricaine), 50 000 pygmées conservent un mode de vie nomade à base de cueillette et de chasse comme à la fin du paléolithique : ils ne pratiquent ni la culture ni l'élevage.

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  • CAMEROUN - Case "obus"

    Les cases obus tirent leur nom de leur forme conique, striée de nombreuses cannelures qui servent à la fois d’échafaudage pendant la construction, de contreforts et de système d’évacuation des eaux. Habitations traditionnelles des tribus Mousgoums, elles ont disparu au profit des cases rondes ordinaires. En effet, la construction d’une case nécessite près de 6 mois. Elles peuvent atteindre 8 m de haut mais en règle générale elles sont hautes de 3 à 4 mètres. La case est également très sensible aux pluies puisqu’elle est construite uniquement en argile, paille et colle végétale.

    La composition d’une habitation Mousgoum comporte traditionnellement 5 cases. Une pour le chef de famille, 2 pour les femmes, une pour la cuisine et une pour le bétail. Au centre, se trouve un grenier à mil. Les 5 cases sont reliées par un mur en argile uniquement accessible par une porte verrouillée la nuit. A l’extérieur de l’enceinte, l’arbre à palabre est aménagé avec un ensemble de « sièges » en terre.

    Les dernières cases originelles ont disparu dans les années 1970. Ce n’est que dans les années 1980 qu’une opération de sauvetage du patrimoine architectural a été entreprise dans un but touristique.

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  • CAMEROUN - Masque Fang

    L’appelation « fang »

    « Fang » est un nom donné par les Occidentaux à des groupes qui se répartissent sur les territoires du Cameroun, de la Guinée Equatoriale et du Gabon.

    Cette appellation recouvre des sous-groupes différents parmi lesquels on pourrait englober les Bulu et Mabea à la fontière sud du Cameroun, les Mvaï et Ntumu au Nord du Gabon, les Okak et les Mvaï encore à la frontière de la Guinée-Equatoriale, les Betsi sur le moyen Ogooué…

    Elle se justifie par des traditions communes à tous ces peuples !

    Particulièrement, quand on parle des Fang, reviennent toujours les termes Ngil, Byéri, et Bwiti…

    La société secrète « Ngil »

    Le « Ngil » était une société (au sens de groupe) secrète à caractère judiciaire dont le but était la recherche et la mise hors d’état de nuire des sorciers.

    L’initiation au « Ngil » comprenait purification, flagellation, confession des crimes et/ou des ruptures d’interdits, épreuve ordalique (mettre sa vie en danger), présentation des reliques des ancêtres et sacrifices.

    C’était un passage symbolique, de l’état androgyne à l’état adulte, sexuellement défini. Le lieu sacré du « Ngil » était une clairière de brousse, de forme rectangulaire, nommée ésam, avec de grands gisants de terre mouillée de forme vaguement humaine représentant « Ngil » et sa femme.

    Les néophytes devaient ramper devant ces effigies en passant au-dessus d’une fosse dans laquelle étaient cachés des guerriers cherchant à les blesser par leurs armes. Ils devaient aussi subir l’épreuve des fourmis. Seuls les hommes pouvaient être initiés au « Ngil ». Le « Ngil » était en somme utilisé comme protection de l’individu contre les maléfices et les empoisonnements. Il faisait partie des rituels de régulation de la vie villageoise gabonaise traditionnelle.

    Le rituel se poursuivait dans la cour du village au petit matin ou au crépuscule. Armé d’un sabre rituel ou d’un simple gourdin, le « Ngil » était censé détruire les cases des villageois en conflit avec les autres membres de la société, conflits à l’origine d’interminables palabres qui portaient sur les adultères, les vols ou les dettes. Le porteur du masque avait une voix grave qui faisait peur aux femmes et aux enfants.

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  • Le Palais polyvalent des sports Yaoundé, est un édifice de cinq principaux niveaux, de 5 142 places assises. Recouvert d'une toiture en forme d'ogive, l'ouvrage est soutenu par 400 pieux, d'un mètre de diamètre chacun, et de 160 autres poteaux également moulés dans des matériaux spéciaux, pour garantir sa durée de vie.

    Cette réalisation répond à un besoin criant d'infrastructures sportives adéquates. Le 23 novembre 2001, un protocole d'accord entre l'Etat camerounais et chinois est signé pour la construction d'un Palais des sports. La première pierre est posée, le 06 aout 2004. Ensuite, débutent les travaux proprement dits. Au lendemain du séisme de Monatélé de 2005, ceux-ci seront cependant suspendus pendant près d'un an. Cette catastrophe naturelle amène les ingénieurs chinois à reconsidérer les données initiales et à adapter la fondation de la structure (construit dans une zone marécageuse) à d'éventuels tremblements de terre. Avec la visite en janvier 2007 du président chinois, Hu Ji Tao, sur le chantier du Palais des sports, les travaux connaîtront un coup d'accélérateur. Ils s'achèveront en août 2008. Et les clés remis au Cameroun en décembre 2008. Le19 juin 2009, le président de la République, Paul Biya, a officialisé l'ouverture de cette infrastructure sportive.

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  • GABON - Masque PunuGABON - Masque PunuGABON - Masque Punu 

    Les Punu sont réputés pour la mystérieuse beauté de leurs masques à la face blanche peinte au kaolin, exprimant la sérénité des anciens qui les protègent et les conseillent depuis le royaume des morts, et utilisés par des danseurs au cours des rites funéraires. Ils expriment leur idéal de beauté féminin.

    Contrairement à la stylisation habituelle dans l’art africain, les artistes Punu ont créé des œuvres naturalistes, ce qui explique probablement pourquoi ils sont si célèbres en occident où le figuratif, au moins jusqu’à la Renaissance, a toujours prévalu sur la représentation symbolique. Ce naturalisme pouvant aller jusqu’à représenter une personne âgée avec un souci évident de ressemblance qui l’emporte sur le souci esthétique.

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    Les Punu forment une ethnie principalement répartie dans le sud du Gabon, dans le bassin de la Ngounié, vers lequel ils migrèrent au XVIIIème siècle depuis l’Angola. Ils vivent dans des villages indépendants, divisés en clans et en familles. Leur langue est le yipunu, qui se classe en seconde position, après la langue Fang, en nombre de locuteurs.

    La cohésion sociale est assurée par la société Moukouji, dont le rôle essentiel est de subjuguer les esprits malfaisants de la forêt. Durant les funérailles, les masques Punu sont portés par les initiés de cette société, qui dansent perchés sur de hautes échasses, recouverts d’un costume en tissu -autrefois en raphia- et exécutent des figures acrobatiques tout en brandissant de chaque main un chasse-mouches.

    Ces masques, souvent couverts de pigments blancs (couleur liée à la fois à la lumière, à la mort et à la lutte contre les maléfices)  rappelant leur fonction apotropaïque, sont censés représenter des visages d’ancêtres. Le visage énigmatique du masque est légèrement triangulaire. Sous les yeux clos, étirés en amande, et comme gonflés par le sommeil, les pommettes haut placées s'arrondissent. Le nombre et la disposition des scarifications varient d'un style ou d'une ethnie à l'autre. Le motif le plus courant, en forme d'écailles, comprend neuf petits losanges qui en forment un grand. Ces scarifications frontales ou temporales en forme de losange de neuf points représentent leur cosmogonie et évoquent la notion de perfection et de sagesse. Le point central est le principe créateur (Dieu) qui a donné naissance aux quatre points cardinaux(le monde) ainsi qu'aux deux couples primordiaux(les humains). Ce signe distinctif, nommé mabinda, était gravé dans la chair des enfants, vers l'âge de dix à quatorze ans. Leur coiffe élaborée est le reflet de la mode des femmes Punu ; même si ces coiffes varient selon les régions.

    GABON - Masque du peuple Punu

    Les masques noirs, qui possèdent les mêmes traits stylistiques que les masques blancs, étaient probablement dotés d’une fonction judiciaire : Il faut entendre par là que l’initié qui le portait était censé avoir le pouvoir de découvrir les sorciers dans la foule qui assistait aux danses.

     

    Sources :

    http://www.masque-africain.com/masques-africains-art.html

    http://www.france-cameroun.com/blog/musee/punu-musee/punu/

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