Etats-Unis - Les afro-américains mal-formés aux nouvelles technologies

De Twitter à YouTube, les rapports montrent que les Afro-Américains sont la catégorie ethnique aux Etats-Unis la plus susceptible d'utiliser ces réseaux sociaux et d'autres types de médias. Par conséquent, le problème ne repose pas tellement sur l'accès aux nouvelles technologies, mais plutot sur la manière dont les Afro-Américains utilisent ces technologies.

La fracture numérique des afro-américains ou le manque de formation à l’utilisation des nouvelles technologies

Le terme «fracture numérique» a commencé autour de la question de l'accès aux ressources technologiques. La fracture numérique était considérée comme étant l'écart entre les gens qui avaient accès à internet et ceux qui n’y avaient pas accès. Au travers d‘études antérieures, il est apparu que les Afro-Américains étaient le groupe qui n’y avaient pas accès.

Aujourd'hui, cette définition semble en contradiction avec ce que plusieurs études indiquent. Au cours de l’année 2011, de nombreuses études ont indiqué que les Afro-Américains étaient engagés dans diverses formes de médias, plus que les autres groupes raciaux.

De Twitter à YouTube, les rapports montrent que c'est en fait les Afro-Américains qui sont plus susceptibles d'utiliser ces réseaux sociaux et d'autres types de médias. Par conséquent, ce n'est pas tellement une question d'accès, mais comment les Afro-Américains utilisent ces technologies.

On ne dit pas que les Afro-Américains ont résolu tous les problèmes d'accessibilité ayant trait à la technologie, mais il est juste de dire que cette communauté a fait d'énormes progrès. Des personnes qui n'avaient même pas accès à internet avant utilisent désormais tous les aspects de celui-ci et également par téléphones portables. Mais maintenant, il y a beaucoup de nouveaux utilisateurs d'internet qui peuvent ne pas avoir la culture numérique nécessaire pour réussir à utiliser ces nouveaux outils.

La conversation a besoin de passer à l'alphabétisation numérique et la réglementation. Il y a encore du travail à faire, et si cela doit encore être étiqueté comme une «fracture numérique», alors qu’il en soit ainsi. Mais il est important de connaître quels sont les problèmes actuels.

Il existe diverses façons de contribuer à la promotion de la culture numérique comme beaucoup l'ont déjà fait ; grâce à des programmes, des organisations, des écoles et la maison, surtout quand il s'agit d'enfants. Par exemple, certaines personnes étaient scandalisées quand une étude de la Northwestern University a été publiée sur le nombre d'heures que les enfants afro-américains passaient devant la télévision.

C'est pourquoi l'auto-réglementation doit également faire partie du débat. Les parents doivent assumer la responsabilité de ce qu'ils permettent à leurs enfants de faire. De même que les adultes doivent être responsables quand il s’agit de poser des limites. Ces questions commencent à la maison, les gens doivent se fixer des règles et des règlements pour eux-mêmes, mais avoir la connaissance sur la façon d'utiliser efficacement les médias peut aider à décider cela.

Les différents sujets pouvant être discutés en ce qui concerne l'alphabétisation numérique pourraient continuer pendant des jours. Mais de façon générale, l'éducation compose une grande partie de cette société numérique dans laquelle nous vivons, tout ne tourne pas autour de l'accès. C’est comme pour tout ;  à quoi sert une voiture si vous ne savez pas comment conduire. Si le sujet est sur la fracture numérique et les afro-américains, reconnaissons ce qui a été accompli. Il ne s'agit pas d'éliminer de la conversation l'accès, mais en plus, nous devons commencer à parler de ce qui est la prochaine étape, apprendre à bien utiliser internet et d'autres formes de médias.

Source  : http://www.blackweb20.com/2011/08/03/is-the-digital-divide-still-talking-about-access-or-digital-literacy/ (publié en août 2011)