• La Renaissance Africaine

    La Renaissance Africaine

    "The African Renaissance"

    La Renaissance Africaine est le concept selon lequel les africains et les nations africaines doivent surmonter les difficultés actuelles du continent et atteindre un renouveau culturel, scientifique, économique, etc.

    C’est un mouvement philosophique et politique destiné à mettre fin à la violence, à l’élitisme, à la corruption et à la pauvreté qui gangrène le continent africain, et à les remplacer par un ordre plus équitable et juste.

    -          Employé pour la première fois par Cheikh Anta Diop, en 1948

    -          Conceptualisé en pratique et en théorie par le professeur Molefi Kete Asante

    -          Popularisé par le second président sud-africain, Thabo Mbeki, durant les années 1990.

    La Renaissance Africaine en Afrique du Sud :

    En Afrique du Sud, l’expression est employée la première fois en 1994, à la fin de l’apartheid, suite à la première élection démocratique.

    En mai 1996, après l’adoption d’une nouvelle constitution, la notion est clarifiée avec le député Mbeki (qui n’est pas encore le second président sud-africain) dans son discours « Je suis un Africain » (« I am an African »).

    En avril 1997, Mbeki cite les éléments qui composeraient la Renaissance Africaine : la cohésion sociale, la démocratie, la reconstruction et la croissance économiques, l’établissement de l’Afrique comme un acteur géopolitique significatif.

    Un des conseillers de Mbeki, Vusi Maviembela, estime que la Renaissance Africaine est la “troisième temps” (“third moment”) de l’Afrique postcoloniale, après la décolonisation et l’avènement de nombreuses démocraties africaines au début des années 90.

    Les 28 et 29 Septembre 1998, une conférence se tint à ce sujet à Johannesburg ; et un livre regroupant 30 essais fut publié en 1999.

    Aujourd’hui, le terme « Renaissance Africaine » reste employé en Afrique du Sud, et notamment par le parti majoritaire du pays, l’ANC (African National Congress), qui l’utilise dans son idéologie et parfois dans ses campagnes publicitaires.

     

    L’Institut Mondial de la Renaissance Africaine (ou African Renaissance Institute (ARI)) 

    * Fondée lors d’une séance inaugurale à Pretoria, le 11 octobre 1999.

    * Siège social à Gaborone, la capitale du Botswana (un pays voisin de l’Afrique du Sud)

    L’Institut se concentre sur le développement des ressources humaines africaines, de la science et de la technologie, de l’agriculture, de la nutrition et de la santé, de la culture, du commerce, de la paix et de la bonne gouvernance.

     

    Les objectifs de la Renaissance Africaine

      • Dans son livre, « The African Renaissance », le professeur Washington A. J. Okumu insiste sur l’importance de développer la science et la technologie.
      • Pour Mbeki, cela se traduisait, entres autres, par le fait le fait d’encourager l’éducation et l’inversion de la « fuite des cerveaux » des intellectuels africains. Il préconisait aussi aux Africains d’être fiers de leur héritage et de prendre en charge leur vie.
      • Pour Noel Moukala, dans de « Renaissance Africaine », il ne peut y avoir de Renaissance Africaine sans Unité Africaine.

     

    Redéfinir le contient africain

    Okumu conteste l’emploi des termes « développement », « sous-développée » ou « en voie de développement », car ils impliquent que seules les choses matérielles et financières importent, alors que bien des pays dits développés ont un long chemin à faire en terme de questions sociétales (le traitement des personnes âgées, les taux de divorce…). Il préconise d’utiliser plutôt les termes « pays à bas revenus » ou « à hauts revenus ». Okumu attire également l’attention sur des aspects culturels africains qui méritent d’être préservés, comme l’hospitalité, le partage, l’écoute des autres, le soutien au cercle familial étendu…

     

    Les leaders de la génération de la Renaissance Africaine

    Certaines personnes ont été perçues comme étant la nouvelle génération de leaders africains qui accompliraient les objectifs de la Renaissance Africaine, comme le président ougandais Yoweri Museveni et le président rwandais Paul Kagame.

     

    Critiques

    Pour l’historien culturel Owen Alik Shahadah, le terme est un anachronisme et pose la réalité africaine en des termes historiques européens, faisant ainsi de l’Histoire africaine l’orpheline culturelle de l’Europe.

     

    Source : http://en.wikipedia.org/wiki/African_Renaissance