• Le style de coiffure "Jheri curl"

    La Jheri curl (souvent orthographié Jerry curl ou Jeri Curl) est une coiffure permanentée qui était fréquente et populaire dans la communauté afro-américaine, en particulier durant les années 1970 et 1980. Inventée par le coiffeur Jheri Redding, la Jheri curl donnait à la coiffure un aspect brillant et bouclé. Elle a été présentée comme un style à "laver et porter", qui était plus facile à entretenir que l'autre traitement chimique populaire, le défrisant. (De gauche à droite : Michael Jakson, Eriq La Salle, Samuel L. Jackson et Jheri Redding.)

    Une Jheri curl nécessitait l’application de deux produits : un adoucisseur (souvent appelé une «crème réarrangeante», rearranging cream) pour détendre les cheveux ; et une solution pour fixer les boucles. L’adoucisseur était composé de produits chimiques âpres, qui détendaient les boucles naturellement serrées, et leur donnaient plus de mobilité. Les cheveux en vrac étaient ensuite coiffés, puis recevaient une solution chimique afin de les boucler de façon permanente.

    Se permanenter les cheveux nécessitait du temps et de la main-d'œuvre et était coûteux à entretenir. Le mélange de produits chimiques agressifs, nécessaires pour le processus, rendait les cheveux du porteur extrêmement cassants et secs.

    Pour maintenir l'apparence de la Jheri curl, les utilisateurs devaient appliquer un spray activateur de boucles, beaucoup de solutions hydratantes quotidiennement, et dormir avec une charlotte en plastique pour empêcher la coiffure de se dessécher. Ces produits étaient relativement chers (une bouteille typique de l'activateur était petite, vendue au détail entre 3 $ à 6 $, et rapidement terminée.) L'activateur, notamment, avait pour effet secondaire indésirable d'être très gras, ce qui pouvait souvent tacher les vêtements, le mobilier et tout ce qui est entrait en contact avec lui.

    Le lavage des cheveux nettoyait des produits coiffants, mais exposait également les dommages causés aux cheveux par le procédé chimique. En outre, quand les cheveux poussaient, le porteur devait retourner au salon de coiffure pour une retouche, ajoutant à la dépense totale.

    A la fin des années 1980, la coiffure est passée de mode et a été remplacée en partie par la coupe de cheveux "Hi-top fade".

    Exemples célèbres :

    §  Dans Pulp Fiction, de Quentin Tarantino, l'acteur Samuel L. Jackson porte une (perruque) Curl Jheri.

    §  Dans la comédie Coming to America, en 1988, le style est moqué : dans le film, l’acteur Eriq La Salle est l'héritier de la dynastie d'un produit fictif nommé "SoulGlo", qui donne à l'utilisateur un style rappellant celui d'une Jheri Curl, et qui laisse un résidu infâme sur les canapés.

     

    Source : http://en.wikipedia.org/wiki/Jheri_curl