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République Démocratique du Congo - Lubumbashi
(Cathédrale Saint Pierre et Paul)Située à 1230 m d’altitude, Lubumbashi est la deuxième ou troisième ville la plus peuplée de la République démocratique du Congo, titre disputé avec Mbuji-Mayi. C’est également la capitale de la province du Katanga. Elle fut anciennement la capitale de l'éphémère État autoproclamé du Katanga (1960-1963), né sous l'impulsion de Moïse Tshombe. En raison de sa richesse minière en cuivre, elle est aussi appelée « Capitale du cuivre ».
Fondée en 1910 par les Belges sous le nom d'Élisabethville (d'après Élisabeth de Bavière, devenue reine des Belges), la ville fut renommée Lubumbashi en 1965, à l'occasion de la politique et philosophie de retour à l'authenticité prônée par le Président Mobutu.
Lubumbashi tire son origine du nom de la rivière au bord de laquelle elle a été fondée.
Élisabethville à l'époque coloniale
En 1906, une société fut constituée à Bruxelles pour assurer la mise en valeur des richesses du sol et du sous-sol. C'était l'Union minière du Haut Katanga (UMHK), actuelle Gecamines. L'exploitation de la mine de l'Étoile commença. Le minerai de cuivre y était présent en grande quantité.
L’industrie eut besoin de beaucoup de main-d'œuvre. Des travailleurs forcés furent déportés de Rhodésie, d'Angola et du Kasai (Balubas). Le rail apporta une foule d'aventuriers venus de Rhodésie et d'Afrique du Sud. Mais également des Australiens, Grecs, Italiens, Portugais, Asiatiques, Anglais et Sud-Africains arrivèrent : la population s'agrandit. La population grecque fut l'une des plus importantes, avec notamment des communautés juives séfarades italo-grecques.
Après la Première Guerre mondiale, Élisabethville se développa rapidement grâce aux investissements dans l'industrie minière et les chemins de fer. La prospérité de l'industrie du cuivre attirait beaucoup d'immigrés de l'Europe et de l'intérieur de la colonie.
La population européenne habitait alors le centre-ville (Élisabethville), tandis que les travailleurs congolais étaient logés en banlieue, dans une cité indigène, appelée le quartier Albert (l'actuelle commune Kamalondo), qui était séparée de la ville par une zone inhabitée de 700 mètres. Seuls les domestiques, travaillant dans les maisons des Européens, étaient autorisés à demeurer dans le centre-ville, vivant dans des dépendances chez l’employeur. Par la suite (après les années 1920), en raison d’une crise de la main-d'œuvre, les travailleurs furent encouragés à s’installer à Élisabethville.
Dès 1950, les écoles secondaires, jusqu'alors réservées pour les étudiants européens, furent ouvertes à tous.
Dès 1933, le gouvernement colonial entama une expérience d'autonomie limitée pour la population congolaise de la ville. La cité indigène obtint alors le statut de centre extra-coutumier, avec son propre conseil et son propre chef congolais. L'expérience ne fut pas couronnée de succès, en partie par cause des interventions continuelles des autorités coloniales dans la gestion du centre.
Lubumbashi contemporain
En 1967, Mobutu nationalisa l'Union Minière et créa la Gécamines. Quoique la Gécamines restait l'employeur le plus important de Lubumbashi jusqu'au début des années 1990, la production diminuait d'année en année à partir des années 1970 à cause de la fluctuation du prix de cuivre sur les marchés internationaux, du manque d'investissements dans les installations et d'une mauvaise gestion, dont souffraient tous les secteurs de l'économie congolaise nationalisés par Mobutu. Après la chute du régime mobutiste, et après la fin de la guerre congolaise au début des années 2000, Lubumbashi connut un certain essor. L'industrie reprit et la ville attira à nouveau un grand afflux d'immigrés. Elle compte aujourd'hui plus d'1,5 millions d'habitants.
Palais de Justice de Lubumbashi
Université de Lubumbashi (UNILU)
Courte vidéo sur la rénovation du Lycée Kiwele, à Lubumbashi : http://www.youtube.com/watch?v=p-Tri46jl-g
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