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Par Lastree le 12 Mai 2013 à 17:09
Depuis près d’un siècle, Harlem est l’emblème de l’Amérique noire urbaine. Quand on connaît l’attrait que ce quartier exerce sur les jeunes actifs africains-américains, ses enclaves résidentielles historiques et ses institutions culturelles, on voit que sa réputation de capitale de l’Amérique noire ne risque guère de changer. Pourtant, le quartier connaît une transformation profonde. Dans le Grand Harlem, qui s’étend de l’East River à l’Hudson River, dans le nord de Manhattan, les Noirs ne sont plus majoritaires. Cela fait une dizaine d’années déjà, mais cette évolution n’avait jusqu’ici pas vraiment retenu l’attention. Aujourd’hui, seulement quatre habitants du Grand Harlem sur dix sont noirs.
Central Harlem, la partie centrale du quartier, a connu un changement encore plus prononcé. Six habitants sur dix sont noirs, mais à peine la moitié de la population de Central Harlem est née aux Etats-Unis. Depuis l’an 2000, la proportion d’habitants blancs a plus que doublé, pour dépasser les 10%. La population hispanique, auparavant concentrée dans East Harlem, a progressé de 27% depuis 2000. Harlem « est une fois encore à la veille d’un changement crucial », assure Michael Henry Adams, un historien spécialisé dans ce quartier, où il réside.
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Par Lastree le 12 Mai 2013 à 17:04
Tiré du blog Villenewyork.e-monsite.com :
Manhattan est l'un des cinq arrondissements (en anglais borough) de la ville de New York (les quatre autres étant : le Bronx, Queens, Brooklyn et Staten Island), aux États-Unis. Harlem est un quartier de Manhattan. Il y a trois secteurs à Harlem : East Harlem, West Harlem et Central Harlem.
Est Harlem est le quartier latino et Central Harlem est un quartier qui compte plus de 67% de noirs. Harlem compte 259 200 habitants, ce qui constitue environ 16,8 % de la population de Manhattan. Environ 27% de la population totale d’Harlem est âgée de moins 18 ans.
Harlem a été fondé par Peter Stuyvesant en 1658. Au début, le quartier s’appelait Nieuw Haarlem. En 1664, les britanniques renommèrent l’endroit Harlem lorsqu’ils s’emparèrent de New York. Au début des années 1800, des migrants Italiens, des Irlandais et des Finnois ont commencé à venir habiter Harlem. Les Noirs subissaient le racisme à travers New York et connaissaient de moins bonnes conditions de vie. Il y eut deux émeutes importantes : l’émeute de Tenderloin en 1900 et l’émeute de San Juan Hill en 1905. Un promoteur immobilier afro-américain nommé Philip Payton Jr. incita les familles noires à venir s’installer à Harlem. Les Noirs furent chassés du reste de Manhattan.
Plusieurs musiciens, peintres, écrivains et même des photographes habitaient à Harlem. Il y eut un grand tournant dans la littérature noire américaine. Elle connut un véritable succès autant parmi les lecteurs noirs que parmi les lecteurs blancs. Il y eut aussi la naissance du Jazz. Harlem devint une sorte de foyer de la création artistique.
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Par Lastree le 28 Avril 2013 à 12:33
Article publié en Septembre 2012 dans Jeune Afrique.
Pékin est désormais le premier partenaire commercial du continent et son principal bailleur de fonds. Au cours de la dernière décennie, la présence chinoise sur le continent a pris une ampleur colossale. Les échanges avec l'empire du Milieu ont été multipliés par douze en dix ans.
La Chine est souvent plébiscitée, car son offensive brise le monopole des firmes européennes, créant une profitable concurrence.
L'activité chinoise présente des avantages évidents pour ses partenaires africains : des possibilités de financement accrues, une diversification des débouchés pour les pays producteurs et un apport important en infrastructures de base, qui font tant défaut. A contrario, elle génère une hausse des prix des matières premières. La vente de biens manufacturés chinois bon marché offre des opportunités aux consommateurs, mais au prix de la destruction de certains tissus industriels locaux. En outre, les retombées en termes d'emploi et de transfert de technologie restent insuffisantes pour que la présence chinoise ait un impact notable sur le développement.
L'émergence du géant asiatique suscite d'ailleurs des réactions contrastées, allant de l'accusation de pillage à l'espoir. Ainsi la Chine a-t-elle été soupçonnée d'acheter massivement des terres en Afrique ; en fait, l'appétit de cet « ogre » n'excède pas 4 % des accaparements fonciers au sud du Sahara.
Il serait cependant réducteur de croire que les pays africains jouent aveuglément le jeu de Pékin, suivant ses directives tels des élèves trop dociles. Les ressources naturelles colossales de l'Afrique, dont la Chine a plus que jamais besoin pour maintenir son essor, constituent une véritable arme de négociation.
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Par Lastree le 24 Avril 2013 à 14:24
La famille Obama : la première famille présidentielle afro-américaine.
v Les préjudices persistants à l’égard des Noirs sont certainement masqués, en partie, par le succès d’une partie de la population noire.
o 7 Blancs sur 10 ont au moins une fausse idée concernant la situation des Afro-Américains, et une majorité – 56% - a deux fausses idées ou plus.
o La moitié de tous les Blancs interrogés – 49%- croit que les Noirs et les Blancs ont des niveaux de scolarité similaires.
v La distance économique et sociale entre Noirs et Blancs est loin d'être close, sauf dans l'esprit de beaucoup d'Américains Blancs ; même si la majorité des Blancs – 57%- reconnaît que les Noirs gagnent en moyenne moins que les Blancs.
o Les Noirs sont beaucoup plus susceptibles d'être sans assurance-maladie que les Blancs.
o Les Noirs sont deux fois plus susceptibles que les Blancs – 23% contre 12%- d’avoir des emplois de services moins bien rémunérés, et moins prestigieux.
o Moins de 3 Blancs sur 10 gagnent moins de $ 25.000; près de 5 Noirs sur 10 (la moitié) en 1999 gagnaient moins que cela. Et le taux de pauvreté des Afro-Américains est plus du double de ceux des Blancs.
v Les Blancs les plus susceptibles d'être en concurrence directe avec les Noirs sont beaucoup plus susceptibles d'être mal informés sur les conditions de ces derniers. Cette pression concurrentielle pourrait produire du ressentiment chez les Blancs.
o Ces Blancs mal informés étaient beaucoup moins susceptibles de considérer les problèmes des Noirs comme étant grave, ou d’être en faveur de l'action du gouvernement visant à corriger la persistance des disparités sociales et économiques.
v Selon le sondage, les Noirs ont une vision beaucoup plus négative de leur propre situation. Néanmoins, l'enquête a révélé que la grande majorité des Blancs et des Noirs sont contre le fait d'accorder des préférences absolues aux Noirs et à d'autres minorités, en matière d'emploi ou d'admission à l'université.
v Mêmes les programmes moins « stricts » de discrimination positive ne sont pas populaires auprès des Blancs : seulement la moitié – 49%- y est favorable.
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Par Lastree le 24 Avril 2013 à 13:42
Photo de réfugiés afro-américains de l'ouragan Katrina.
Article écrit en Juillet 2001, par Richard Morin, dans le Washington Post.
Que ce soit par hostilité, indifférence ou un simple manque de connaissances, un grand nombre d'Américains blancs croient à tort que les Noirs sont aussi bien traités que les Blancs en terme d’emplois, de revenus, de scolarisation et de soins de santé, selon un sondage national réalisé par le Washington Post, la Henry J. Kaiser Family Foundation et l'Université de Harvard.
En fonction de la question posée, le sondage a révélé que 40% à 60% des blancs disent que le Noir américain moyen se porte aussi bien et peut-être même mieux que le Blanc moyen dans ces domaines.
En réalité, les statistiques officielles montrent que les Noirs ont réduit l'écart, mais continuent à accuser un retard important derrière les Blancs en termes d’emploi, de revenu, d'éducation et d'accès aux soins de santé.
Ces perceptions erronées ont des conséquences, selon l'enquête. Chez les Blancs, l'omniprésence d’opinions erronées semble expliquer, au moins en partie, la résistance blanche aux discriminations positives même les moins intrusives. Et de façon plus générale, ces croyances erronées constituent des obstacles redoutables à tout effort du gouvernement pour niveler la situation sociale et économique des « races ».
« Les résultats suggèrent qu'il y a le sentiment écrasant chez la plupart des Blancs, qu’en 2001, on ne peut pas être aux prises avec la ségrégation et la discrimination, et que par conséquent les choses ne peuvent pas être aussi mauvaises que les Noirs américains le disent », a déclaré le politologue Keith Reeves du Swarthmore College, un expert sur les attitudes raciales et un consultant sur le projet d'enquête.
Ces résultats défient également la sagesse conventionnelle. Ils indiquent que de nombreux Blancs ne perçoivent pas les Noirs comme particulièrement défavorisés ou en proie à des problèmes exigeant une attention immédiate. Au lieu de cela, ces Blancs croient exactement le contraire - que les Afro-africains ont déjà atteint la parité économique et sociale. Pour ces Blancs largement désinformés, l'égalité entre les « races » est une réalité.
«Noirs et Blancs sont à peu près égaux en termes de revenu et d'autres choses ces jours-ci», déclare Emily Reed, 48 ans, qui vit à Russell, dans l’état de New York, et qui a été interrogé dans le sondage. «C’est bien que les mauvais jours soient passés et que les Noirs « soient remontés ». Dans l'ensemble, vous n'entendez pas parler de [problèmes] comme avant. Maintenant, si quelque chose se produit, comme un Noir traité de mauvaise façon pour un emploi ou quelque chose comme ça, vous en entendez parler. »
D'autres sont moins optimistes. «Je pense que c'est assez égal, mais les Noirs ne l'admettront jamais», déclare Thomas Ripley, 71 ans, un retraité qui vit à Belleville, dans l’Illinois. « Cela maintient la pression sur le gouvernement pour d'autres programmes. »
Dans l'ensemble, l'enquête a révélé que la majorité des Blancs favorisaient l'action du gouvernement fédéral afin de s'assurer que toutes les « races » aient accès à l’éducation et aux soins de santé. Une grande majorité a déclaré que le gouvernement devait s'assurer que Noirs et Blancs soient traités de la même façon par la police et les tribunaux.
Pourtant, les Blancs avec des vues exactes sur la condition des Noirs étaient plus susceptibles (69% contre 57%) de dire que le gouvernement fédéral avait l'obligation de s'assurer que les enfants noirs et blancs fréquentent des écoles de qualité égale.
Les Blancs éclairés étaient également plus susceptibles de dire que le gouvernement avait l'obligation de s'assurer que les « races » étaient traitées de manière égale par les tribunaux et la police (79% contre 60%).
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Par Lastree le 24 Avril 2013 à 13:27
En 2006, les femmes noires qui constituaient 7% de la population en âge de travailler, représentaient 14% des femmes au travail et 53% des travailleurs noirs, toutefois, elles sont largement invisibles des politiques sur la race et le genre.
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Par Lastree le 22 Avril 2013 à 19:19
¤ L'étude du recensement des Noirs auprès du clerc de l'Amirauté....
- La Race - Dans le système colonial français, on utilise des termes raciaux pour distinguer les individus ayant une proportion de sang blanc (nègre, mulâtre, quarteron). [Le terme "métis" fait référence à des personnes dont les ancêtres n'étaient ni européens ni africains, mais qui avaient du sang amérindien.] Toutefois, au 18e siècle, en métropole, on utilise l'expression "gens de couleur" pour englober tout le monde.
- La zone géographique - 50% des Noirs en France, venus s'enregistrer auprès du clerc de l'Amirauté viennent de Saint-Domingue ; tandis que 25% viennent de l'Océan Indien (Ile Maurice, La Réunion, Madagascar, le Mozambique, l'Inde). 15% viennent directement d'Afrique de l'Ouest, 10% viennent d'Amérique du Nord. Il apparaît que les "Noirs créoles", c'est-à-dire ceux venant des colonies caribéennes, avaient plus de chance d'être employés comme domestiques, du fait de leur familiarité avec la langue et les coutumes françaises.
- L'âge - Des Noirs recensés, dont on connaît l'âge approximatif, 58% ont entre 11 et 30 ans, avec une proportion de trois hommes pour une femme. Dans le pourcentage restant des Noirs entre 30 et 50 ans, le nombre de femmes égale ou dépasse celui des hommes. Peut-être est-ce dû au fait qu'elles sont les maîtresses des colons qui les faisaient recenser.
- Le sexe- Sur les 159 Noirs enregistrés, seuls 49 sont des femmes, mais cette proportion correspond à celle des esclaves aux Caraïbes françaises (un tiers de femmes).
- Le statut : esclave ou affranchis : alors qu'en Amérique, l'affranchissement concerne surtout les femmes et leurs enfants, en France, au 18e siècle, ni le sexe ni la race ne détermine l'affranchissement, mais plutôt l'âge. Ainsi, l'âge de la majorité en France (30 ans pour les hommes) est l'âge moyen des esclaves affranchis. D'autre part, l'une des anciennes formes d'affranchissement, dans la tradition coloniale, est le baptême, même si celui-ci n'a aucune force légale (le Code Noir, dans son article 2, précisant que tous les esclaves dans les îles devaient être baptisés dans la religion catholique).
- L'illétrisme : sur les 21 noirs qui se sont présentés d'eux-mêmes pour se faire recenser, 7 ont signé de leur nom, laissant supposer qu'ils savaient lire et écrire. Parmi eux, un était tailleur, deux étaient maîtres d'escrime, un était domestique. Une étude menée à Bordeaux, entre 1740 et 1787, montre que les Noirs sachant lire et écrire étaient majoritairement des hommes d'une vingtaine d'années ou des adolescents. De plus, sur les 85 "sujets" de l'études, 80 étaient mulâtres, ce qui laisse supposer que ceux-ci étaient peut-être des enfants de colons et de femmes noires venues en métropole pour recevoir une éducation. Par comparaison, le faible échantillon d'études à Paris (les registres de l'amirauté, avec les 7 Noirs ayant signé de leur nom) laisse à penser que les Noirs instruits, dans la capitale, étaient surtout des travailleurs affranchis.
- La raison du séjour en France et le travail : pour beaucoup de Noirs affranchis, respecter la loi de 1762 en se faisant recenser était une façon pour eux de rendre officiel leur statut d'Homme libre. Les raisons du séjour en France les plus souvent invoquées, avant et après 1762, étaient l'instruction religieuse et l'apprentissage à un métier (surtout parce que c'étaient les seules autorisées avant 1762). Il est à noter qu'une instruction religieuse pouvait néanmoins être donnée dans les colonies, étant donné que de nombreux Noirs en France avaient été baptisés là-bas. Ainsi, recevoir une instruction religieuse n'était souvent pas la véritable raison, et cachait plutôt le fait que les colons amenaient avec eux leurs esclaves comme domestiques. Recevoir une éducation était une raison rarement donnée. Enfin, la majorité des esclaves recensés qui invoquaient l'apprentissage à un métier ne spécifiaient pas le métier en question, ni le nom du maître d'apprentissage, comme cela était requis. Ce qui laisse supposer, encore une fois, que la raison de leur venue était en réalité de servir de domestique à leur maître colon. ---> Dans le registre de 1762, les femmes de chambre noires sont comptabilisées au nombre de 7, de 18 ans à 46 ans (moyenne d'âge : 29 ans et demi). Les valets sont au nombre de 2, avec une moyenne d'âge de 25 ans. Les fabricants de perruques sont 13, de 8 ans à 31 ans (moyenne d'âge : 17 ans), 8 cuisiniers (7 hommes, 1 femme) sont enregistrés, de 14 à 42 ans (moyenne d'âge : 25 ans), etc. Encore une fois, les métiers évoqués ont peu d'utilité dans les colonies, contrairement à ce que préconise la loi de 1762. Ce constat conforte l'idée que la majorité des esclaves étaient en France pour servir leur maître plutôt que de passage, avant de retourner aux Antilles, avec un nouveau métier.
- Leur adresse : d'après le registre, la plus grande concentration de noirs se trouvaient à Saint-Eustache, près des Halles ; et à Saint-Roch, près du Palais Royal, dans les quartiers les plus riches donc.
Source : "There are no slaves in France", de Sue Peabody.
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Par Lastree le 22 Avril 2013 à 19:09
¤ Le danger des relations interraciales, selon Poncet de la Grave...
- En 1762, le procureur du Roi, Poncet de la Grave, estime que les Edits de 1738 et de 1776 sont inutiles car inappliqués : le nombre de Noirs dans la capitale s'accroît banalement en dépit du risque de "défiguration" de la nation (relations sexuelles interraciales, caractère dangereux des Noirs, libres ou pas).
- En 1777, il saisit l'opportunité de la « Police des Noirs » pour régler en partie le problème des liaisons interraciales qu'il avait soulevé précédemment, et en particulier concernant les prostituées noires. Cependant, Poncet de la Grave devait obtenir une permission spécifique et individuelle pour chaque Noir qu'il voulait arrêter, et que seul le lieutenant général de police à Paris distribuait. Toutefois, du fait de son insistance, les autorités compétentes acceptèrent finalement que des Noirs puissent être arrêtés à sa demande, à condition néanmoins que ceux-ci soient immédiatement conduits à la prison du Châtelet, où il devait alors obtenir une permission pour les interroger. Le procureur du Roi défendait notamment sa position en arguant qu'en expulsant les Noirs aux colonies, on protégeait ainsi la jeunesse des maladies vénériennes qu'ils transmettaient, puisqu'on en supprimait la cause ; idem pour les mariages interraciaux. Poncet de la Grave associait en effet les Noirs aux maladies vénériennes, et la quarantaine qu'il prônait ressemblait plus à une métaphore de la quarantaine de la nation blanche contre la contamination par les Noirs.
¤ L'échec des plans de De la Grave...
- Poncet de la Grave avait arrêté deux prostituées noires, dont il avait ordonné l'expulsion vers les colonies, après les avoir interrogées. Toutefois, Chardon contrevint aux ordres de De la Grave en ordonnant la libération des deux femmes, qui n'avaient été coupables que de "libertinage", et rejeta les requêtes de De la Grave pour arrêter et interroger toutes les prostituées noires et les vagabonds. De plus, pour anticiper toute future demande de Poncet De la Grave, Chardon disposa que l'autorité de ce dernier, dans le cadre de la Police des Noirs, était limitée à l'arrestation des Noirs arrivés en France depuis la date de la publication de la loi.
Source : "There are no slaves in France", de Sue Peabody.
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Par Lastree le 22 Avril 2013 à 18:59
Les lettres patentes 3 septembre 1776 sont, pour la première fois, anti-Noirs, et suspendent toute action en justice pour s'affranchir.
La proposition de loi du 8 septembre 1776 vise "l'extinction" (pas "l'extermination") de la race des nègres du royaume, par l'interdiction de la venue de nouveaux Noirs et la difficulté accrue de pouvoir se marier entre Noirs en France.
L’ordonnance du 16 avril 1777 enjoint aux maîtres d'enregistrer leurs (domestiques) noirs, sous peine d'amende.
La "Déclaration pour la Police des Noirs" est promulguée le 9 août 1777, pour freiner l'arrivée des Noirs dans la capitale. Elle instaure dans chaque port français un lieu de détention pour les esclaves dont les maîtres sont de passage en France. C'est la première législation royale basée sur la couleur de la peau.
Une fois la Police des Noirs en application, la Cour de l'Amirauté a pour instruction de ne plus instruire de demandes pour être libre.
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Par Lastree le 20 Avril 2013 à 20:51
¤ En 1738, lors du procès Jean Boucaux [esclave] contre Verdelin [maître], les défenseurs du principe du Sol Libre font valoir le droit coutumier français en matière d'affranchissement. Les exemples coutumiers qu'ils prennent pour appuyer leur thèse de l'existence de ce principe sont subordonnées à des conditions préalables (= que le maître soit français et catholique, que l'esclave soit baptisé, que le maître donne son consentement, qu'il s'agisse de "villes libres", comme Toulouse, Bordeaux, etc.) Les défenseurs parviennent à le présenter comme un principe général, subordonné à une seule condition (= poser le pied sur le sol français) et applicable de plein droit.
Lors des débats du procès, peu d'allusions sont faites à la race de l'esclave, et reposent surtout sur la condition de l'esclave.
Finalement, Jean Boucaux gagne le procès et est libéré. Malheureusement, Verdelin interjette appel directement auprès du Roi et obtient gain de cause. En échange de sa liberté, Boucaux ne touchera pas les dommages et intérêts qui lui avaient été alloués et ne pourra plus revenir à Paris ni retourner dans une colonie des Antilles (peut-être par peur d'une menace de désordre ou de révolte). Malheureusement, comme pour Boucaux, l'administration royale interviendra par la suite pour ordonner l'arrestation et la reconduction aux colonies de tous les esclaves libérés après avoir pétitionné pour leur liberté.
Peu de temps après le procès Boucaux contre Verdelin, en réaction, la Déclaration de 1738, qui durcit la législation, est publiée.
¤ En 1759, l'arrêt Francisque de Pondichéry [esclave] contre sieur Brignon [maître], qui reconnaît la liberté de l'esclave, crée un précédent pour les futures plaintes pour la liberté (arrêt de principe). Il entraîne une série d'actions en justice, dans les années 1760 à 1770, résultant toujours en la libération de l'esclave.
Dans cette affaire, la défense argue que l'Edit de 1716 et la Déclaration de 1738 ne s'appliquent qu'aux esclaves noirs ("nègres"). Or, Francisque est noir Indien. Les avocats exposent donc les différences entre les nègres et les Indiens.
Dans la définition de "nègre" des dictionnaires du 18e siècle, soit le terme est associé à "noir africain", soità "esclave noir". La définition reprise dans l'Encyclopédie, elle, associe directement "nègre" à "esclave". Seul le dictionnaire de l'Abbé Prévost, "Manuel Lexique", distingueles deux sens (= personne de peau noire, mais désignant généralement les esclaves noirs).
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Par Lastree le 19 Avril 2013 à 22:59
Chronologie des textes de loi relatifs au statut des Noirs en France…
¤ Edit d'octobre 1716 (= *déroge* au Principe du sol libre)
- L'Edit d'octobre 1716 déroge clairement au Principe du sol libre
¤ Déclaration du 15 décembre 1738 (= confirme l'Edit de 1716 et durcit la législation pour le maître et l'esclave)
Le non-respect des conditions n'entraîne plus l'application d'office du Principe du sol libre mais une confiscation de l'esclave au nom du Roi et un retour aux colonies. Néanmoins, ni l'Edit ni la Déclaration ne sont ratifiés par le Parlement de Paris. Dès lors, ils ne seront généralement pas suivis, sauf durant les années 1740 et 1750.
¤ Ordonnance du 5 avril 1762 (= ordonne le recensement de tous les noirs de France)
¤ Circulaire du 30 juin 1763 (= ordonne le retour des esclaves aux colonies et interdit aux noirs de France de se déplacer sur le territoire)
La sanction de la circulaire étant la confiscation de l'esclave au profit du roi.
¤ Lettres patentes du 3 septembre 1776 (= volontairement raciales pour être plus efficaces, elles suspendent toute action en justice pour s'affranchir)
Ces lettres patentes sont, pour la première fois, anti-noirs, et suspendent toute action en justice pour s'affranchir. Elles préparent la voie à la future Police des Noirs.
¤ Ordonnance du 16 avril 1777 (= vise le recensement des noirs, libres ou esclaves, en France)
¤ Déclaration pour la Police des Noirs du 9 août 1777 (= interdit l'entrée sur le territoire de toutes les personnes de couleur ; première législation royale basée sur la couleur de la peau)
C'est la 1ère législation royale basée sur la couleur de la peau. En effet, la monarchie a dû contourner le refus du Parlement de Paris d'enregistrer une loi contenant le mot "esclave" ou "libre", en adoptant une terminologie raciale ("nègre" ou "noir").
¤ Arrêt du Conseil du 7 septembre 1777 (= amoindrit les effets de la Police des Noirs)
¤ Arrêt du Conseil du 11 janvier 1778 (= les noirs recensés doivent porter une carte d'identification)
¤ Arrêt du Conseil du 5 avril 1778 (= proclame l'interdiction des mariages interraciaux)
¤ Arrêt du Conseil, années 1780 (= interdit aux gens de couleur de prendre les titres de "Sieur" et "Dame")
¤ Comité législatif convoqué en 1782 par le Ministre de la Marine (De Castries) pour discuter de la question des noirs en France
¤ Proclamation de l'Assemblée Constituante, 15 mai 1791 : l'Assemblée Constituante accorde le statut de "citoyen libre" aux noirs nés de parents libres (pas affranchis). (*)
¤ Proclamation du Roi du 28 septembre 1791 : le gouvernement codifie la maxime "Tout individu est libre aussitôt qu'il est entré en France".
¤ Proclamation de l'Assemblée Constituante du 24 avril 1792 : l'Assemblée Constituante étend le statut à tous les gens de couleur libres. (*)
¤ Loi du 4 février 1794 : abolition de l'esclavage.
¤ Loi du 20 mai 1802 : Napoléon rétablit l'esclavage mais la France a déjà perdu Saint-Domingue (Haïti), sa majeure colonie, après la révolution de Toussaint Louverture. La Police des noirs est réintroduite.
¤ Décret du 27 avril 1848 : avec la révolution de 1848, il y a l'abolition définitive de l'esclavage dans les colonies restantes.
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Par Lastree le 19 Avril 2013 à 22:06
¤ Le contexte....
- Au début du 17e siècle, les planteurs/travailleurs agricoles sont français aux Antilles. Des plantes comme le tabac nécessitent peu de main d'œuvre. Puis la production du sucre, plus lucrative, qui s'impose, nécessite plus de main d'œuvre. Colbert accorde la permission aux Compagnies des Indes Occidentales (puis du Sénégal) d'importer des esclaves d'Afrique aux Antilles. Un décret royal, le Code Noir (1685), vise alors à réguler les relations entre le maître et l'esclave.
Au 18e siècle :
- A la fin des années 1780, la France dépend grandement de ses colonies caribéennes, qui représentent 2/5e de la production occidentale de café et de sucre.
- 6% des esclaves viennent du Canada et de Louisiane, 8% sont indiens, 10% sont d'Afrique de l'Ouest, 17% sont d'Afrique de l'Est (Mozambique, Madagascar, Ile de Bourbon = la Réunion, Ile de France = Ile Maurice), 55% viennent des Caraïbes (Guadeloupe, Martinique, Saint-Domingue = Haïti).
- Entre 1738 et 1776, à Paris, le nombre de noirs recensés augmente progressivement, à cause, notamment, de la guerre de 7 ans (1756-1763), qui entravait la navigation et empêchait plusieurs colons de retourner aux colonies avec leurs esclaves. Ainsi, en 1762, 159 noirs sont enregistrés à Paris (qui compte 500 ou 600 000 habitants). En 1778, un recensement répertorie 1000 noirs vivant en France, mais ce chiffre est porté à 5000 selon la police (Pierre Boulle en recense 765, rien qu'à Paris). En comparaison, en 1750, la population noire en Grande-Bretagne est estimée à 10 000 (entre 3000 et 30 000) sur une population de 9 millions de britanniques (contre 20 millions de Français).
- En France, le racisme anti-noir émerge dans la seconde moitié du 18e siècle. Ainsi, aux Antilles, c'est en 1760 qu'une ségrégation commence à s'installer. Pourquoi cette prolifération idéologique raciste ? 1/ Certains pensent que c'est dû au nombre grandissant de noirs affranchis dans les colonies. Les colons, effrayés, auraient érigé cette barrière de la couleur pour préserver leur statut en tant qu'élite. 2/ D'autres pensent que c'est une mesure d'influence coloniale sur les fonctionnaires français. 3/ Ou alors, c'est pour légitimer l'esclavage pour une nation comme la France, qui se dit pays de la liberté. Plus particulièrement pour légitimer l'esclavage des noirs, à une époque où l'esclavage entre européens n'est plus concevable, dû au changement de mentalités [selon David Eltis, l'émergence de la culture capitaliste ("capitalist culture") met l'accent sur la valeur des individus].
- Buffon (naturaliste et philosophe des Lumières) avance l'idée selon laquelle l'apparence des Africains les rend particulièrement aptes à l'esclavage (contrairement à ce que pense Montesquieu). Selon lui, l'environnement (les terres, le climat) est responsable de l'apparence et du caractère des populations. Ainsi, les populations blanches sont plus industrialisées et leur culture est plus développée, puisque les sols sont assez pauvres. Au contraire, les noirs sont simples et stupides puisque leurs terres sont très riches et fertiles (ils n'ont pas besoin de réfléchir pour exploiter au mieux leur environnement). Rousseau, Raynal et Diderot partagent ces idées.
- En 1782, la notion de pureté raciale est fermement établie dans les esprits, même chez les défenseurs de la liberté (cf. les débats sur les relations interraciales, notamment).
- Dans les années 1790, toutefois, l'élite intellectuelle (écrivains...) et judiciaire (avocats, magistrats...) utilisent le symbole de l'esclavage pour critiquer les abus du pouvoir royal.
Source : "There are no slaves in France", de Sue Peabody.
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Par Lastree le 19 Avril 2013 à 21:39
Selon le Principe du sol libre, tout esclave qui pose le pied sur le sol français devient libre. A condition, toutefois, qu'il demande l'application du principe. Dans ce cas, il acquiert de plein droit la liberté. Une fois libre, il ne peut pas être contraint de retourner dans les colonies.
Cette tradition remonte à avant le commerce transatlantique des esclaves (15e siècle), mais les exemples sont rares puisque les esclaves sur le sol français étaient rares. Ce Principe du sol libre se retrouve aussi en Angleterre ("England was too pure an air for slaves to breathe in"), aux Pays-Bas (du 16e siècle jusqu'en 1776) et aux Etats-Unis, où ce principe a été abrogé par un arrêt de la Cour Suprême (1857 ; affaire Dred Scott), sur le fondement qu'un esclave ne pouvait agir en justice.
Dans les années 1760, les requêtes pour affranchissement sont multipliées par six et sont toutes reçues favorablement (contrairement à l'Angleterre, où c'est plus inconstant ; la juridiction française, dès 1571 et cela jusqu'à la Révolution statue systématiquement en faveur des noirs.)
Il est important de noter qu’en lui-même, le Principe du sol libre sert à éviter la venue d'esclaves en France.
Les raisons de la recrudescence de l'activité judiciaire en matière de liberté sont :
§ les arrêts Francisque (1759) et Catherine, à l'issue favorable ;
§ l'ordonnance du ministre de la Marine (1763), prévoyant le retour obligatoire hors de métropole des esclaves, et dont l’effet est de persuader indirectement les esclaves et/ou leur maître à changer de statut afin de rester en France (ou même à déjouer les chantages d'expulsions des maîtres malintentionnés) ;
§ certains avocats ou procureurs (le Parquet) étaient tentés de défendre un esclave en justice afin de gagner en expérience ou parce que les chances de gagner étaient grandes, ou encore parce qu'ils ressentaient de la compassion pour leur client.
Dès 1766, les actes d'affranchissement par les maîtres sont reconnus comme moyens légitimes de devenir libres devant l'Amirauté de France. Avant, seule la maxime "Nul n'est esclave en France", tenait lieu de fondement.
De juin 1771 à juillet 1775, l'Amirauté de France est dissoute et les esclaves à Paris n'ont alors plus aucun recours pour être affranchis.
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Par Lastree le 18 Avril 2013 à 00:12
Cliquer pour agrandir la carte.
Article écrit le 20 décembre 2012 par Sébastien Le Belzic ; extraits.
Entre aide au développement et diplomatie du carnet de chèques, la banque chinoise d'import-export China Exim Bank fait de plus en plus parler d'elle. Sur le continent, elle est même plus active que la Banque mondiale.
Dans un rapport, l'agence de notation Fitch Ratings estime à 67,2 milliards de dollars les prêts accordés par China Exim Bank à l'Afrique entre 2001 et 2010. Davantage que la Banque mondiale et ses 54,7 milliards de dollars !
Bras financier
L'institution, créée en 1994, et connue pour sa relative opacité, réaliserait entre un tiers et la moitié de son activité sur le continent africain. Placée sous la double tutelle du ministère du Commerce et de celui des Affaires étrangères, elle se positionne comme le bras financier de la diplomatie chinoise. Tous les pays qui entretiennent de bonnes relations diplomatiques avec la Chine se voient offrir une aide et des prêts à taux zéro, ou des crédits dont les taux d'intérêt sont généralement très bas. Comme principale contrepartie à ses prêts, Pékin espère un accès aux ressources naturelles de ses débiteurs pour assouvir sa boulimie en matières premières. En outre, la plupart des crédits comportent une clause prévoyant qu'au moins la moitié des travaux soit effectuée par des entreprises chinoises. Cependant, les prêts de l'institution ne comportent pas, contrairement à ceux des banques de développement occidentales, des clauses et des conditions multiples…
China Exim Bank espère aussi internationaliser le yuan -la monnaie chinoise, qui n'est toujours pas convertible sur les marchés internationaux- en versant une partie de ses financements en yuans, afin de faire acheter des produits et des équipements chinois.
Influence
En Afrique, China Exim Bank serait l'un des tout premiers actionnaires internationaux de la banque d'import-export africaine Afreximbank…
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Par Lastree le 17 Avril 2013 à 20:46
Avec une production annuelle de plus de 230 millions de tonnes, le manioc occupe le cinquième rang parmi les plantes alimentaires mondiales après le maïs, le riz, le blé et la pomme de terre. En 2002, sur une production mondiale estimée à 184 millions de tonnes, la majorité venait d’Afrique (99,1 millions de tonnes) ; suivi de l’Asie (51,5 millions de tonnes) ; puis de l’Amérique latine et des Caraïbes (33,2 millions de tonnes). Le Nigéria est le premier producteur mondial de manioc. Cependant, la Thaïlande est le plus grand pays exportateur de manioc séché, avec un total de 77% des exportations mondiales en 2005. Le deuxième pays exportateur est le Vietnam, avec 13,6%, suivi de l'Indonésie (5,8%) et du Costa Rica (2,1%).
Les plus grands producteurs de manioc en 2008 étaient, dans l’ordre : le Nigéria, la Thaïlande, l'Indonésie, la République démocratique du le Congo, le Brésil, le Ghana, l’Angola, etc.
Le manioc : culture de subsistance idéale
La culture du manioc est précieuse pour la sécurité alimentaire des ménages, dans les groupes de population vivant de cultures de subsistance, en période de sécheresse. Il pousse sur des sols médiocres de terres marginales où d'autres cultures sont impossibles. En outre, il renferme une bonne quantité de vitamines et de minéraux et est fréquemment compétitif au niveau de la production, pour ce qui est du rendement énergétique par hectare, comparé à celui des céréales dans des conditions écologiques défavorables. Il est très adaptable, ne demandant que très peu d'engrais, de pesticides et d'eau. Enfin, vu qu'il peut être récolté à tout moment (entre 8 et 24 mois après la plantation), il peut être laissé en terre pour se prémunir contre des pénuries alimentaires imprévues. Le manioc est un exemple typique de plante-racine pouvant supporter la sécheresse et des méthodes culturales médiocre.
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Par Lastree le 17 Avril 2013 à 15:51
Le manioc est un arbuste vivace originaire d'Amérique du Sud (dans le bassin de l'Amazone), aujourd'hui largement cultivé et récolté dans les régions tropicales et subtropicales du monde. Importé du Brésil vers l'Afrique au XVIe siècle, il est actuellement la base de l’alimentation de nombreux pays africains (Congo, RDC, Golfe de Guinée).
Introduit dès 1558 dans le bassin du Congo par les Portugais, le manioc se répand rapidement en Afrique centrale, et plus tard en Afrique de l'Ouest. Au 18ème siècle, il est introduit sur la côte orientale de l'Afrique et à Madagascar par les marchands portugais et arabes. Il devient rapidement un aliment de base dans de nombreuses régions de plaine sous les tropiques ; et sa culture se développe au 19ème et au 20ème siècle, encouragée par les autorités administratives coloniales qui reconnaissent sa valeur comme aliment de secours, en cas de famine. A la fin du 20ème siècle (1965-1984), la production mondiale de manioc augmente de plus de 330%.
La plante de Manioc
Le manioc est une plante pluriannuelle atteignant 2 à 5 mètres de hauteur. Ses racines sont divisées en faisceaux de tubercules mesurant entre 30 et 50 cm sur 5 à 10 cm de diamètre. Chaque tubercule pèse entre 2 et 5 kg.
La chair des tubercules a une couleur blanchâtre et rappelle le bois par sa texture et sa consistance. Après cuisson dans l'eau, sa chair, devenue jaune, se délaie. La friture la rend croustillante.
On en cultive deux variétés principales :
On distingue chez le manioc des variétés douces et amères ou plus exactement toxiques et non toxiques. Cette toxicité est due à la présence d’acide cyanhydrique (HCN).
La seule différence entre les variétés réside dans la répartition de l’acide cyanhydrique dans les racines: dans les variétés douces, le toxique n’est présent que dans l’écorce des racines alors qu’il est présent dans toute la racine pour les variétés amères.
En Afrique, le manioc amer est plus cultivé que le manioc doux car son rendement est largement supérieur.
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Par Lastree le 16 Avril 2013 à 01:15
Aujourd’hui les principaux producteurs de cacao sont : la Côte d’Ivoire, premier producteur du monde avec 35% de la production mondiale ; le Ghana avec 18% (longtemps 1er producteur) ; le Nigeria avec 12% ; le Cameroun avec 4% (dont c’est la principale culture d'exportation) ; et le Togo avec 4%. Hors d’Afrique, d’autres pays importants sont l’Indonésie avec 14% ; le Brésil avec 5% et l’Equateur avec 2%. 95% de la production mondiale provient de petites exploitations familiales, d’une taille de 1 à 3 ha environ. En Côte d’Ivoire, le cacao fait vivre quelque 2 millions de petits exploitants agricoles.
En Afrique, le rendement est de 500 kg/ha, en Asie et en Amérique, il est de 800kg/ha. L’Indonésie et la Malaisie ont vu leurs productions croître significativement ces dernières années : ainsi l’Indonésie est-elle devenue le troisième producteur mondial en 50 ans, et la Malaisie, avec une production en plein essor, possède une industrie de transformation importante.
En Afrique, d’autres pays producteurs de cacao sont la Tanzanie, l’Ouganda, Madagascar, la Guinée Equatoriale et Sao Tomé. Leurs productions sont faibles - moins de 7000 tonnes/an - mais leurs fèves, réputées pour leurs arômes, sont aujourd’hui recherchées par les grands chocolatiers.
L’Afrique de l’Ouest représente 70% de la production mondiale de cacao, mais seulement 3% de la consommation. L’Afrique dans son ensemble ne transforme que 14% de la production mondiale. En règle générale, 65% de la production mondiale de cacao est exportée, et le Nord en consomme plus de 80%.
Cinq sociétés transforment à elles seules les deux tiers du cacao consommé dans le monde. Nestlé, qui, en rachetant Rowntree en 1988, est devenu le plus gros fabricant de chocolat au monde, achète à lui seul 14% de la production mondiale, et possède 500 usines dans 83 pays.
Les premiers pays importateurs sont : les Pays-Bas avec 20% des importations mondiales ; les USA 18% ; la Malaisie 10% l’Allemagne 8% ; la Belgique 6%. En Europe, la consommation est en moyenne de 7 kg de chocolat par personne et par an - la Suisse détenant le record mondial, avec 10 kg/personne/an (la France étant en 13ème position).
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Par Lastree le 16 Avril 2013 à 01:05
L’Afrique produit 70% du cacao consommé dans le monde, la presque totalité venant de l’Ouest du continent. Pourtant le cacaoyer vient d’Amérique, apportée par les Espagnols et les Portugais au XVI° siècle.
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Par Lastree le 14 Avril 2013 à 22:29
(Pays comparés : la Chine, l'Inde, les Etats-Unis, le Japon, et l'Union europénne.)
Cette carte compare la taille de l'Afrique ainsi que sa population à celle de grands pays ou ensembles régionaux en dehors du continent.
La forme des pays comparés a été déformée, afin de s'adapter au contour de l'Afrique, mais leur taille (en terme de superficie) a été retenue. Les numéros à l’intérieur de ces formes indiquent la population de ces pays, en millions.
Ainsi, en taille, la Chine, qui a une population de près de 1,3 milliards d’habitants, se glisse facilement dans l’Afrique de l'Ouest et le Sahara occidental. Les Etats-Unis ont pratiquement la même taille que la Chine, mais avec une population beaucoup plus petite, de seulement 282 millions d’habitants.
Il ressort clairement de cette carte que l'Afrique est très grande en taille mais, par rapport à ces autres pays, a une petite population. Les pays comparés ont une population combinée de 3 milliards d’habitants, comparativement au 1 milliard pour l'Afrique.
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Par Lastree le 14 Avril 2013 à 22:06
Pays de + de 100 millions d’habitants :
Nigéria 165 822 569
Pays de + de 50 millions d’habitants :
Ethiopie 82 101 998
République démocratique du Congo 68 692 542
Afrique du Sud 50 586 757
Pays de – de 50 millions d’habitants :
Tanzanie 45 798 475
Kenya 41 352 052
Ouganda 32 369 558
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Par Lastree le 14 Avril 2013 à 18:32
L'Angola est la plus importante source de pétrole de la Chine en Afrique. Le pétrole est au cœur des relations entre les deux pays; les principaux aspects de ces relations étant : les prêts de la Chine en échange du pétrole, et son implication dans la construction des infrastructures en Angola.
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Par Lastree le 11 Avril 2013 à 02:35
Les producteurs
Les plus grands producteurs de beurre de karité sont: le Nigéria (avec 400 000 tonnes), qui concentre 60 % de la production mondiale, le Mali(85 000 tonnes), le Burkina Faso (70 000 tonnes) et le Ghana (55 000 tonnes). Dans ces pays, la transformation et la consommation alimentaire du Karité sont plus avancées. Le Bénin, la Côte d'Ivoire, le Cameroun, le Tchad, le Niger, la RCA, la Guinée, le Togo, le Soudan, et l’Ouganda sont les autres pays africains producteurs.
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Par Lastree le 10 Avril 2013 à 23:40
Le (beurre de) karité se trouve uniquement dans les régions tropicales africaines, à l'intérieur d'une zone géographique comprenant 19 pays, surnommée par les négociants « la ceinture du karité » (qui s'étend du Mali au Soudan au nord, et du Togo à l'Ouganda au sud).
Le beurre de karité est extrait des fruits d’un arbre trapu, sauvage, de 12 à 20 mètres de hauteur, aux branches épaisses : le karité. Celui-ci commence à produire des fruits après environ 15 ans, et peut prendre jusqu'à 30 ans pour produire une récolte de qualité, avec des fruits ayant une teneur élevée en acide gras. Ce sont ces acides gras qui donnent au beurre de karité ses propriétés curatives uniques, et qui le rend de loin supérieur au beurre de cacao et à d'autres beurres végétaux. L'arbre à Karité pousse à l'état sauvage et ne peut en aucun cas être planté. Il produit environ 20kg de fruit qui donneront environ 1kg de beurre de karité.
Le karité peut vivre jusqu’à 300 ans, atteignant sa pleine maturité -et donc la production maximale de fruits- qu'à compter de sa 50ème année.
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Par Lastree le 9 Avril 2013 à 22:05
En 2010, un peu plus d'un tiers de la population américaine appartenait à une minorité ethnique...
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Par Lastree le 4 Avril 2013 à 23:42
Article écrit par le gouverneur de la Central Bank of Nigeria, M. Lamido Sanusi Lamido ; initialement publié dans le journal “Financial Times”, puis repris dans le journal nigérian “This Day”, en mars 2013.
Le Nigéria, un pays avec un marché intérieur de plus de 160 millions de personnes, consacre d'énormes ressources à importer des biens de consommation en provenance de Chine qui devraient être produits localement. Nous achetons des textiles, des tissus, des articles en cuir, du concentré de tomate, de l'amidon, des meubles, de l'électronique, des matériaux de construction et des produits en plastique. Je pourrais continuer.
Les Chinois, d'autre part, achètent du pétrole brut du Nigéria. Dans une grande partie de l'Afrique, ils ont mis en place d’énormes opérations minières. Ils ont également construit des infrastructures. Mais, à quelques exceptions près, ils l'ont fait en utilisant un équipement et main-d'œuvre importée de Chine, sans transfert de compétences aux communautés locales.
Ainsi, la Chine prend nos biens primaires et nous vend des biens manufacturés. C’était également l'essence même du colonialisme. Les Britanniques sont allés en Afrique et en Inde pour se garantir des matières premières et des marchés. L'Afrique s'ouvre désormais elle-même volontiers à une nouvelle forme d'impérialisme.
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Par Lastree le 12 Mars 2013 à 20:12
Le domaine de l'informatique est dominé par les étudiants étrangers indiens, les asiatiques ou les hommes blancs, comme le montrent les statistiques. Le 7 août 2010, Nwokedi Idika est devenu le premier noir américain à obtenir un doctorat en informatique de l'Université de Purdue, berceau du plus ancien programme universitaire d’informatique et et l'un des plus respectés de la nation. (En photo : Nwokedi Idika.)
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