• « La nature le fit et brisa le moule », a dit Grisier de cet escrimeur mulâtre aux qualités exceptionnelles, aussi doué en musique qu’au maniement des armes, dont la devise était : « la musique élève l’âme, l’escrime la trempe. »

    Le chevalier de Saint George était un violoniste, un compositeur et un escrimeur célèbre. On pouvait dire de lui qu’il avait plusieurs cordes à son archet. Ses combats se passaient sans anicroche, sans fausse note.

    Connaissant le sens de la mesure, il mettait tous ses adversaires à sa portée ; le silence contemplatif qui régnait lors de ses assauts publics n’était ponctué que par quelques soupirs admiratifs au vu des coups portés : contre-temps et points d’arrêt, dans les intervalles de tierce et quarte, qui pianissimo puis crescendo marquaient, telle une gamme, le plastron adverse.

    Voici ce qu’écrit La Boëssière, sur Saint Georges, pensionnaire de l’institution pendant six ans, dès 1752 : « Le matin était consacré à son éducation, l’après-midi était employé à la salle d’armes. À quinze ans, il battait les plus forts tireurs ; avec le temps, il acquit des connaissances qui le rendirent inimitable. Il ne suffisait pas de le voir tirer pour juger son talent ; il fallait être capable de tirer avec lui, et alors on reconnaissait sa supériorité. Supériorité qu’il garda jusqu’à l’âge de quarante ans. Alors il se cassa le tendon d’Achille en dansant, et une raideur du jarret gauche influa sur son art, mais il conserva son talent.»

    À noter que, malgré l’absence des masques à cette époque, il n’a jamais blessé personne, tant il avait la main légère.

    Le pupille de La Boëssière n’était pas seulement un extraordinaire escrimeur ; Dugast, maître du manège des Tuileries, voit en lui l’un de ses meilleurs élèves. La Boëssière le donne aussi comme un excellent nageur. « Son agilité piquait la curiosité des spectateurs », écrit-il. En effet, il traversait la Seine en ne s’aidant que d’un seul bras. Même en patinant, il attirait les regards de la foule. Un noir sur la glace, quelle grande « première » vers 1765, vous imaginez. C’est en pensant à Saint George qu’il écrivit un jour en 1818 « Les tableaux survivent aux peintres, les marbres aux statuaires, l’œuvre de musique et de poésie au musicien et au poète ; il n’en est pas ainsi des exercices du corps : la danse, les armes, l’équitation ne laissent point de traces de l’exécution parfaite de ceux qui s’y sont distingués ».

     

    Source : http://www.escrime-info.com/modules/news/article.php?storyid=791

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  • Usain Bolt est un athlète jamaïcain, spécialiste du sprint, triple champion olympique et quintuple champion du monde. Il détient trois records du monde en 100 m (9 s 58), 200 m (19 s 19) et 4 × 100 m (37 s 04).

    Son partenariat avec Puma le propulse au rang des athlètes les plus influents. En août 2010, son contrat prolongé pour trois ans (entre 8 et 24 millions de dollars) est à ce jour (2012) le plus gros contrat de sponsoring de toute l’histoire pour un athlète !

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  • Arthur Ashe (Tennis, Etats-Unis)Arthur Ashe (Tennis, Etats-Unis)

    Arthur Ashe devient le premier joueur de tennis afro-américain a remporté un tournoi de grand chelems aux Etats-Unis. Il est mort du Sida le 6 février 1993, virus contracté lors d’une transfusion sanguine. Arthur Ashe était membre du International Tennis Hall of Fame depuis 1984.

    Il fut également un sportif très engagé : soutien à la cause Noire en Afrique du Sud durant l’apartheid, défense des réfugiés haïtiens aux États-Unis, lutte contre le sida. Mike Tyson, ancien champion du monde de boxe, s’est fait tatouer son visage sur l’épaule gauche avec la mention « Days of Grace ».Le court central de Flushing Meadows (où se joue l’US Open) porte son nom. En 2005, les journalistes américains de Tennis Magazine ont élu Arthur Ashe au 30e rang des « quarante plus grands champions de tennis de ces quarante dernières années » (hommes & femmes confondus), derrière Lindsay Davenport (29e) et devant Justine Henin (31e).

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  • La famille Obama : la première famille présidentielle afro-américaine.

    Les perceptions erronées des Blancs sur les Noirs (2)

    v  Les préjudices persistants à l’égard des Noirs sont certainement masqués, en partie, par le succès d’une partie de la population noire.

    o   7 Blancs sur 10 ont au moins une fausse idée concernant la situation des Afro-Américains, et une majorité – 56% - a deux fausses idées ou plus.

    o   La moitié de tous les Blancs interrogés – 49%- croit que les Noirs et les Blancs ont des niveaux de scolarité similaires.

    v  La distance économique et sociale entre Noirs et Blancs est loin d'être close, sauf dans l'esprit de beaucoup d'Américains Blancs ; même si la majorité des Blancs – 57%- reconnaît que les Noirs gagnent en moyenne moins que les Blancs.

    o   Les Noirs sont beaucoup plus susceptibles d'être sans assurance-maladie que les Blancs.

    o   Les Noirs sont deux fois plus susceptibles que les Blancs – 23% contre 12%- d’avoir des emplois de services moins bien rémunérés, et moins prestigieux.

    o   Moins de 3 Blancs sur 10 gagnent moins de $ 25.000; près de 5 Noirs sur 10 (la moitié) en 1999 gagnaient moins que cela. Et le taux de pauvreté des Afro-Américains est plus du double de ceux des Blancs.

    v  Les Blancs les plus susceptibles d'être en concurrence directe avec les Noirs sont beaucoup plus susceptibles d'être mal informés sur les conditions de ces derniers. Cette pression concurrentielle pourrait produire du ressentiment chez les Blancs.

    o   Ces Blancs mal informés étaient beaucoup moins susceptibles de considérer les problèmes des Noirs comme étant grave, ou d’être en faveur de l'action du gouvernement visant à corriger la persistance des disparités sociales et économiques.

    v  Selon le sondage, les Noirs ont une vision beaucoup plus négative de leur propre situation. Néanmoins, l'enquête a révélé que la grande majorité des Blancs et des Noirs sont contre le fait d'accorder des préférences absolues aux Noirs et à d'autres minorités, en matière d'emploi ou d'admission à l'université.

    v  Mêmes les programmes moins « stricts » de discrimination positive ne sont pas populaires auprès des Blancs : seulement la moitié – 49%- y est favorable.

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  • Photo de réfugiés afro-américains de l'ouragan Katrina.

    Les perceptions erronées des Blancs sur les Noirs (1)

    Article écrit en Juillet 2001, par Richard Morin, dans le Washington Post.

    Que ce soit par hostilité, indifférence ou un simple manque de connaissances, un grand nombre d'Américains blancs croient à tort que les Noirs sont aussi bien traités que les Blancs en terme d’emplois, de revenus, de scolarisation et de soins de santé, selon un sondage national réalisé par le Washington Post, la Henry J. Kaiser Family Foundation et l'Université de Harvard.

    En fonction de la question posée, le sondage a révélé que 40% à 60% des blancs disent que le Noir américain moyen se porte aussi bien et peut-être même mieux que le Blanc moyen dans ces domaines.

    En réalité, les statistiques officielles montrent que les Noirs ont réduit l'écart, mais continuent à accuser un retard important derrière les Blancs en termes d’emploi, de revenu, d'éducation et d'accès aux soins de santé.

    Ces perceptions erronées ont des conséquences, selon l'enquête. Chez les Blancs, l'omniprésence d’opinions erronées semble expliquer, au moins en partie, la résistance blanche aux discriminations positives même les moins intrusives. Et de façon plus générale, ces croyances erronées constituent des obstacles redoutables à tout effort du gouvernement pour niveler la situation sociale et économique des « races ».

    « Les résultats suggèrent qu'il y a le sentiment écrasant chez la plupart des Blancs, qu’en 2001, on ne peut pas être aux prises avec la ségrégation et la discrimination, et que par conséquent les choses ne peuvent pas être aussi mauvaises que les Noirs américains le disent », a déclaré le politologue Keith Reeves du Swarthmore College, un expert sur ​​les attitudes raciales et un consultant sur ​​le projet d'enquête.

    Ces résultats défient également la sagesse conventionnelle. Ils indiquent que de nombreux Blancs ne perçoivent pas les Noirs comme particulièrement défavorisés ou en proie à des problèmes exigeant une attention immédiate. Au lieu de cela, ces Blancs croient exactement le contraire - que les Afro-africains ont déjà atteint la parité économique et sociale. Pour ces Blancs largement désinformés, l'égalité entre les « races » est une réalité.

    «Noirs et Blancs sont à peu près égaux en termes de revenu et d'autres choses ces jours-ci», déclare Emily Reed, 48 ans, qui vit à Russell, dans l’état de New York, et qui a été interrogé dans le sondage. «C’est bien que les mauvais jours soient passés et que les Noirs « soient remontés ». Dans l'ensemble, vous n'entendez pas parler de [problèmes] comme avant. Maintenant, si quelque chose se produit, comme un Noir traité de mauvaise façon pour un emploi ou quelque chose comme ça, vous en entendez parler. »

    D'autres sont moins optimistes. «Je pense que c'est assez égal, mais les Noirs ne l'admettront jamais», déclare Thomas Ripley, 71 ans, un retraité qui vit à Belleville, dans l’Illinois. « Cela maintient la pression sur le gouvernement pour d'autres programmes. »

    Dans l'ensemble, l'enquête a révélé que la majorité des Blancs favorisaient l'action du gouvernement fédéral afin de s'assurer que toutes les « races » aient accès à l’éducation et aux soins de santé. Une grande majorité a déclaré que le gouvernement devait s'assurer que Noirs et Blancs soient traités de la même façon par la police et les tribunaux.

    Pourtant, les Blancs avec des vues exactes sur la condition des Noirs étaient plus susceptibles (69% contre 57%) de dire que le gouvernement fédéral avait l'obligation de s'assurer que les enfants noirs et blancs fréquentent des écoles de qualité égale.

    Les Blancs éclairés étaient également plus susceptibles de dire que le gouvernement avait l'obligation de s'assurer que les « races » étaient traitées de manière égale par les tribunaux et la police (79% contre 60%).

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